Un dîner de Noël entre amis tourne au cauchemar à cause de bonbons au THC
© - Angelillo John/UPI/ABACA
Après avoir ingéré des “gummies” vendues dans une boutique de CBD, une dizaine d’amis ont vécu une soirée de “cauchemar” et veulent désormais alerter sur le risque de ces produits euphorisants.
“Les seules choses qui me raccrochaient à la réalité, c’était de vomir et le pompier qui me tenait le bras en me disant : "Réveillez-vous, monsieur””, témoigne un jeune trentenaire. Pourquoi ? Parce que le dîner de Noël organisé avec des amis a tourné au drame, rapporte Le Parisien, jeudi 21 décembre. "J’ai cru mourir, j’ai vu des lumières, je me suis dit : C’est fini, je ne verrai plus mes enfants… ", ajoute sa femme, tout autant bouleversée. Ce couple a raconté au quotidien sa soirée du 9 décembre, dont ils garderont des séquelles pendant quelque temps.
D’apparence banale, ce dîner de Noël regroupant une dizaine d’amis se déroulait normalement, jusqu’au “Secret Santa”, lors duquel une des convives a offert une boîte de “gummies”, ces petites gommes acidulées euphorisantes, qu’elle a achetée dans une boutique de CBD à Paris. Chaque invité a décidé d’en manger une, sans se douter des conséquences.
Le drame
Une heure plus tard, c’est le drame. Une autre invitée, entrepreneuse, raconte qu’une “des filles a commencé à se sentir mal et à devenir complètement parano et folle”, tandis qu’une autre était prostrée sur le canapé, sans même pouvoir porter un verre. Celle qui avait offert la boîte de bonbons euphorisants “était gelée” et “n’arrivait plus bien à réfléchir”. Elle ajoute : “C’était un film d’horreur, un cauchemar.”
Une fois les pompiers alertés, sept personnes sont envoyées à l'hôpital, selon la gravité de leur état. Après des analyses toxicologiques, du THC, le dérivé psychoactif naturel du cannabis, beaucoup plus puissant que le CBD, a été mesuré dans les gommes, sans que le taux maximum autorisé de 0,3% soit dépassé. Mais selon la professeure Laurence Labat, cheffe de service du laboratoire, vu le poids d’une gomme, ce taux représente “une dose assez importante pour des consommateurs pas habitués, et peut provoquer de forts effets psychoactifs”, a-t-elle expliqué au Parisien.
publié le 22 décembre à 10h46, Suzanne Rublon, 6Medias
