"Un ancien ministre peut ouvrir sa gueule" : Olivier Véran vide son sac après sa sortie du gouvernement

© Jumeau Alexis/ABACA
Alors qu'il n'est plus porte-parole du gouvernement et ministre du renouveau démocratique, Olivier Véran s'est confié au Parisien sur ses ambitions, samedi 17 février.
Olivier Véran n'est plus membre du gouvernement depuis un mois. Dès lors, il est redevenu député de l'Isère. Dans une entrevue accordée au Parisien, samedi 17 février, l'ancien ministre de la Santé en a profité pour exposer ses plans, notamment de peser sur "l'aile gauche" de la majorité, qu'il souhaite renforcer. "Je veux parler à ceux de nos concitoyens dont le cœur bat toujours à gauche et qui se sentent apatrides : ni mélenchonistes, ni plus totalement macronistes", a-t-il révélé au quotidien. L'ancien membre du gouvernement affirme qu'il rejoint les bancs de l'Assemblée nationale "avec une totale liberté de parole et d'action": "On dit qu'un ministre ferme sa gueule. C'est donc qu'un ancien ministre peut la rouvrir."
"Faire barrage au RN"
Député Renaissance, Olivier Véran mène également un combat contre le Rassemblement national. "Je vais tout donner pour empêcher l'extrême droite de prendre le pouvoir et saccager tout ce que nous sommes. Ma ligne ne souffre d'aucune ambiguïté", affirme-t-il. Olivier Véran se démarque également des positions d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal sur le parti d'extrême-droite. La semaine dernière, le président de la République jugeait "tout à fait normal" qu'il puisse y "avoir des discussions" avec le RN à l'Assemblée nationale. Début février, le Premier ministre s'était dit prêt à travailler avec toutes les oppositions, y compris le RN. "L'arc républicain, c'est l'hémicycle", avait résumé le chef du gouvernement.
Ce dernier s'inquiète également de la montée en puissance du Rassemblement national sur l'ensemble du territoire. Il explique s'être rendu dans des villes gérées par des membres du parti d'extrême-droite et avoir constaté la dangerosité de ce groupe. "Je ne les considère pas dans l’arc républicain et jamais je ne voterai une proposition de loi de l’extrême droite", a-t-il encore appuyé au Parisien. Par ailleurs, Olivier Véran souhaite reprendre du service en tant que neurologue une journée par semaine.
publié le 17 février à 22h40, Pierrick Bastide, 6Medias