France

Un agriculteur condamné pour avoir déversé du lisier devant les bureaux d’une ONG environnementale

© Pixabay - Un agriculteur a été condamné pour avoir jeté du fumier et du lisier devant les locaux de France nature environnement.

En mai 2022, un éleveur avait jeté du fumier et du lisier devant les locaux de France Nature environnement, en Haute-Savoie. La justice l’a condamné à verser une amende de 10 000 euros avec sursis et 3 500 euros pour atteinte à l’image.

Près de deux ans après les faits, la justice a prononcé son verdict. Dans un communiqué publié sur le réseau social X, l’association environnementale France Nature Environnement a annoncé, mardi 20 février, que le tribunal correctionnel d’Annecy (Haute-Savoie) avait condamné un agriculteur à une lourde amende. Ce dernier a été rendu coupable d’avoir déversé du lisier et du fumier devant les locaux haut-savoyards de l’ONG, le 23 mai 2022.

L’éleveur a écopé d’une amende 10 000 euros avec sursis et 3 500 euros pour atteinte à l’image. L’association a dit son "soulagement" après la décision, estimant faire l’objet "d’intimidation (…) depuis plus de deux ans". Elle a également appelé à un "rétablissement du dialogue entre les associations de protection de l’environnement et la profession agricole". Des propos qui résonnent avec acuité dans un contexte de grogne dans une partie du monde agricole, notamment contre les mesures environnementales.

Une maladie au cœur d’un conflit entre ONG et agriculteurs

En 2022, France Nature Environnement et plusieurs ONG avaient déposé un recours pour interdire l’abattage de 170 bouquetins dans le massif du Bargy, en Haute-Savoie, ordonnée par la préfecture du département. Cette action visait à lutter contre la brucellose, une maladie affectant les bouquetins susceptibles de contaminer les vaches. Mais le tribunal administratif de Grenoble avait annulé l’arrêté préfectoral, au grand dam de plusieurs syndicats agricoles, comme le rapportait France 3 Régions.

Selon France Nature Environnement, cette décision aurait été l’un des déclencheurs de l’attaque commise devant ses locaux. Il s’agirait même d’une "opération préméditée", après de premières intimidations survenues en novembre 2021.

publié le 20 février à 19h15, Antoine Grotteria, 6Medias

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