France

Ukraine : un an après le début de la guerre, Yulia fête le premier anniversaire de son enfant

Quatre jours après le début de l’offensive russe en Ukraine, Yulia donnait naissance à son fils. Un anniversaire qu'elle compte bien fêter.

Quand la guerre a commencé, le 24 février 2022, la vie ne s’est pas arrêtée en Ukraine. Des enfants sont nés, dont le fils de Yulia. “J'ai choisi un très bon moment pour devenir maman. Vingt minutes après la naissance de mon fils, l’alarme a sonné et on nous a descendus dans le sous-sol de la maternité”, raconte-t-elle à franceinfo. Elle n’en est sortie que cinq jours plus tard. Venue se réfugier en France pendant deux mois, avec son bambin, la maman de 35 ans est depuis retournée à Kiev.

Depuis l’Hexagone, elle a découvert les horreurs de la guerre. “Quand mon fils a eu trois mois, on a découvert les crimes à Boutcha. (...) Même si je sais que la Russie est la pire nation au monde, je ne la pensais pas capable de ça”, raconte-t-elle. Du fait du stress, elle n’a plus eu de lait et a été contrainte d’arrêter d’allaiter Mark, son bébé. “Je ne sais pas si je peux pardonner”, lâche-t-elle. En ce anniversaire du déclenchement de la guerre, Yulia et son fils ont été envoyés loin de Kiev.

Son mari a insisté, de crainte que Moscou veuille “marquer le coup”. Mais dès que sa famille sera réunie, Yulia compte célébrer la vie en organisant une vraie fête pour son enfant, indique franceinfo. Il y aura un gâteau, des ballons partout, etc. “On va aller au restaurant. Je ne veux pas que la guerre vole les moments particuliers de son enfance”, complète la maman.

Née après “la catastrophe à Tchernobyl”

Elle sait que la concrétisation de son projet dépendra des aléas du quotidien. Il faut composer avec les multiples coupures d’électricité et les alertes, notamment. Pourtant, Yulia fait de son mieux pour que son fils ait une vie normale. Et elle explique ne pas envisager de quitter l’Ukraine, où elle voit l’avenir du petit Mark. “Je suis née un mois après la catastrophe à Tchernobyl. Ma maman était enceinte quand la centrale a explosé. On est toujours dans cette merde. Je ne connais pas la vie calme, la vie normale. L'histoire est cyclique”, commente-t-elle.

publié le 24 février à 10h05, Orange avec 6Medias

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