France

Toulouse : un "combat de nains" prévu dans une discothèque fait scandale

© Wikimedia Commons (photo d'illustration)

Fadila Khattabi, la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées, "condamne fermement" l'organisation d'un "combat de nains", qui doit avoir lieu le 11 avril prochain dans une discothèque de Toulouse, rapporte BFMTV.

La vidéo a choqué de nombreuses personnes, y compris des membres du gouvernement. Dans la soirée du mercredi 13 mars, des internautes ont annoncé sur TikTok l'organisation d'un "combat de nains", qui doit se tenir le 11 avril prochain dans une discothèque de Toulouse (Haute-Garonne), relaie BFMTV. La publication, déjà vue plus de 350 000 fois sur le réseau social, est devenue virale.

Les organisateurs invitent les personnes à réserver leur place au plus vite en raison de "l'engouement" généré par cet événement, qui scandalise notamment la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées. "Les deux 'boxeurs' ne sont pas invités dans le cadre d'un événement sportif, mais bien en raison de leur handicap et, de surcroît, pour s'en moquer. C'est inadmissible et je le condamne fermement", a réagi auprès de BFMTV Fadila Khattabi, qui regrette ce combat "dégradant".

Les autorités locales peuvent interdire ce type d'événement

L'Association des personnes de petite taille s'est également insurgée contre cette soirée prévue le mois prochain. "Est-ce qu'on imaginerait une seule seconde ce type de combat avec des personnes dites noires ?" s'est interrogée Violette Viannay, la présidente de l'association, auprès de nos confrères. Les "termes employés en disent long" sur le regard porté sur les personnes handicapées, a-t-elle déploré.

Violette Viannay appelle à une modification de la loi, qui est assez floue sur le sujet. À l'heure actuelle, ce sont les autorités locales qui ont le pouvoir d'interdire ce genre d'événement, "mais cela reste à leur appréciation", regrette la présidente de l'association. Contactées par nos confrères, la mairie de Toulouse et la préfecture de la Haute-Garonne n'ont pas souhaité s'exprimer sur la polémique.

publié le 14 mars à 16h40, Cédric Alexis, 6Medias

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