France

Toulouse : des squatteurs occupent la maison du résistant Jean Bégué

La maison de la figure de la résistance, Jean Bégué, située à Toulouse, est squattée depuis samedi 29 avril. Une situation qui ne peut plus durer pour la fille du résistant.

Monique est “écœurée”. La fille de Jean Bégué, figure de la résistance décédée en 1982, doit faire face à une famille qui squat la maison du résistant depuis samedi 29 avril, celle-là même où il a été torturé pendant l’occupation, rapporte La Dépêche.

Le lieu, préservé par sa fille, a déjà été occupé il y a deux ans par des squatteurs et endommagé. Cette fois-ci, c’est un couple avec leurs enfants, âgés de 5 à 16 ans, qui ont élu domicile dans la maison, jusqu’à mettre leurs noms sur la boîte aux lettres.

“Nous n’avons pas d’autres solutions”

Si la famille a posé ses valises dans la maison de Jean Bégué, c’est “parce (qu’ils) n’ont pas d’autres solutions”. “Si tel était le cas, nous quitterions la maison avec grand plaisir”, se justifient-ils auprès de nos confrères. Originaire de Macédoine, la famille vit en France depuis six ans et “ni le 115 ni la préfecture ne peuvent trouver de solution”.

Pour prouver leur bonne volonté, la famille s’est montrée ouverte au dialogue et s’est engagée à nettoyer la maison et ses alentours. “Quand nous sommes arrivés, beaucoup de choses étaient cassées. On nous a dit qu’il y avait eu des squatters. Nous savons aussi que des trafiquants de drogue sont venus ici. En étant là, on le protège en quelque sorte parce qu’on en prend soin. Nous sommes même prêts à donner un peu d’argent à cette dame”, expliquent-ils.

“C’est quelque chose de difficile à vivre”

Mais pour Monique, la situation ne peut plus durer. “À 80 ans, c’est quelque chose de difficile à vivre. Mon père a été torturé ici, contre un arbre centenaire. Je me bats avec cette horde d’envahisseurs qui me nargue depuis les fenêtres. Cela me révolte d’être dépossédé de la sueur de mes ancêtres”, confie l’octogénaire à La Dépêche.

Mais elle ne réprimande pas par la famille pour autant et se montre compréhensive. “Nous avons le même objectif, trouver une solution”, explique Monique, qui s’est tournée vers la Préfecture afin que la famille puisse être expulsée et relogée ailleurs.

publié le 4 mai à 10h55, Orange avec 6Medias

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