"Terroriser les Juifs" : l'effrayant projet d'attentat d'adolescents radicalisés déjoué par la DGSI
D’après "Le Parisien", la Direction générale de la sécurité intérieure est parvenue à faire échouer un projet contre une ambassade israélienne, près de Bruxelles. Trois adolescents, habitant en France, ont été mis en examen.
“Notre but, c’est de les terroriser”. Le Parisien révèle, ce lundi 23 octobre, la récente mise en examen de trois adolescents sur le territoire français pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle” par un juge antiterroriste. Avec l’aide d’un autre mineur, domicilié à Bruxelles et également mis en examen, le petit groupe est accusé d’avoir préparé une attaque terroriste contre une ambassade israélienne. Mais le projet a été déjoué par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
“Cette cellule avait une volonté manifeste de reconnaissance internationale et pour objectif d’être adoubé par l’État islamique. Souhaitant tuer les civils résidant en Occident, sa haine s’est orientée vers la communauté juive”, explique la DGSI, dans un communiqué relayé par Le Parisien. Lors de la perquisition chez l’un des adolescents, des vidéos accablantes, des recherches sur la fabrication d’armes ainsi que des discussions avec d’autres mineurs radicalisés en Europe ont été trouvées sur un téléphone portable. Deux des individus arrêtés sur le sol français fréquentaient le même collège, dans la banlieue de Tours (Indre-et-Loire). L’Éducation nationale avait notamment transmis des signalements à la justice.
Des remords exprimés
Le 16 juin dernier, une enquête judiciaire a été ouverte par le Parquet national antiterroriste après la découverte de la forte radicalisation des deux jeunes hommes. L’enquête a permis de révéler qu’une cellule terroriste, impliquant des mineurs, existait entre la France et la Belgique. Selon les informations du Parisien, un projet d’attentat contre une ambassade israélienne, située à Uccle du côté de Bruxelles, était en préparation.
Les enquêteurs ont notamment retrouvé, dans l’historique du téléphone portable, des recherches sur les employés de l’ambassade et des éléments expliquant le déroulé de la future opération. Les messages parlent d’abattre et d’égorger des policiers en poste devant l’ambassade, de larguer un fourgon avec des explosifs devant le bâtiment et d’exécuter les personnes encore vivantes après l’assaut. “Notre but, c’est de les terroriser, faut qu’il y ait le plus de sang possible (...) notre cible, c’est les juifs”, martèle l’un des membres du groupe.
“Je trouvais que c’était une issue facile à tous mes problèmes”, explique l’un des deux collégiens de Tours. “Heureusement que vous êtes intervenus, parce que j’aurais fait des choses que j’aurais regrettées”, a-t-il exprimé lors de sa garde à vue. Le troisième adolescent, un collégien russe de 16 ans originaire de Tchétchénie et basé à Nantes, devait également participer à ce projet. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
publié le 23 octobre à 12h22, Baptiste Marin, 6Medias
