Températures, pluies... Pourquoi l'hiver 2022-2023 pourrait être historique ?
L’hiver météorologique 2022-2023 prendra fin le 28 février. Températures au-dessus des normales de saison, peu de neige et de pluie… Ouest France a dressé le bilan de cet hiver particulièrement sec.
L’hiver se termine sans avoir vraiment commencé. Début mars, Météo France va livrer son bilan de l’hiver météorologique 2022-2023. S’il y a bien eu quelques épisodes de froid, celui-ci s’est montré particulièrement chaud et sec, rapporte Ouest-France.
Cette année, les mois de décembre, janvier et février ont connu des températures moyennes supérieures aux normales de saison. Par exemple, le mois de février 2023 devrait ainsi être le 13e mois consécutif à connaître une température moyenne au-dessus des normales 1991-2020. Une première pour la France. Durant ces trois mois, il n’y a pas eu de réelle vague de froid, en dépit de deux épisodes notables en décembre.
En effet, pour parler d’une vague de froid, il faut que les températures soient 5°C sous les moyennes de saison, sur une période d'au moins trois jours. Le thermomètre doit aussi passer sous les -2°C au moins une journée. Ces phénomènes sont rendus moins fréquents et intenses par le réchauffement climatique. D’après Météo France, l’Hexagone n’a pas connu de vague de froid depuis 2018.
Peu de pluie et de neige Météo
France qualifie l’hiver 2022-2023 de “particulièrement sec” avec un fort épisode de sécheresse météorologique entre le 21 janvier et le 21 février, soit le plus long recensé depuis 1959. L’organisme a relevé des déficits pluviométriques de 10% en décembre et de 5% en janvier. Le mois de février, lui, devrait se terminer avec un déficit de 50%. Le cumul quotidien des précipitations à l’échelle de la France n’a jamais dépassé 1 millimètre, seuil en dessous duquel Météo France considère qu’on ne peut pas parler de pluie significative.
Un manque de pluie, qui n’a pas permis aux sols de se réhumidifier, ni aux nappes phréatiques de se remplir. Météo France craint une sécheresse d’envergure si les prochains mois n’apportent pas de pluie. Si l’hiver a manqué de pluie, il a logiquement aussi manqué de neige. Dans les Alpes comme dans les Pyrénées, le niveau des manteaux neigeux étaient proches des plus bas historiques à moyenne altitude. Un problème car la fonte des neiges est censée faire gonfler les cours d’eau des environs au printemps et à l’été.
publié le 25 février à 14h50, Orange avec 6Medias
