Tarn : un octogénaire veuf en passe d’être expulsé par ses belles-filles
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Une cagnotte a été créée pour aider un octogénaire à acheter la maison dans laquelle il habite dans le Tarn, mais dont il n’est pas le propriétaire. La maison appartenait à son épouse décédée en 2022. Ses belles-filles ont décidé de vendre le bien, rapportent plusieurs médias.
Un homme de 82 ans, résidant à Séquestre dans le Tarn, est dans le désarroi le plus complet. Cet octogénaire va bientôt être expulsé de la maison dans laquelle il habite depuis quatre décennies, mais qui appartenait à son épouse, décédée en 2022. Les filles de cette dernière, nées d’une précédente union, ont décidé de vendre la maison et l’octogénaire est donc désormais considéré par la loi comme "un occupant sans droit ni titre", explique La Dépêche du Midi, mardi 19 mars.
Pour lui permettre de racheter la maison, son voisin a donc créé une cagnotte, qui a déjà récolté plus de 13 000 euros grâce à 450 participants à la date du mardi 19 mars. L’objectif est de réunir 150 000 euros dans les six prochains mois pour lui permettre d’acheter la propriété à ses belles-filles. En janvier dernier, le tribunal d’Albi a tranché et a en effet laissé six mois à l’octogénaire pour quitter les lieux. D’ici le 8 juillet prochain, il doit également verser une indemnité mensuelle d’occupation à ses belles-filles de 400 euros et 1 000 euros pour leurs frais de justice. Le retraité, qui touche 878 euros par mois, a fait appel de la décision de justice et a également refusé d’être accompagné pour trouver un logement social. "On ne peut pas le mettre dans un logement social, dans une cage à lapins", explique son voisin à BFMTV.
L’électricité avait été coupée en février 2023
La Dépêche rappelle qu’elle a rencontré l’octogénaire en février dernier. Ses belles-filles avaient coupé l’électricité dans la maison pendant trois jours pour le pousser à partir. Mais il est resté. "Expulser Paul de cette maison et de son jardin potager correspondrait à couper de ses racines un vieil arbre de 82 ans, pour le replanter dans une terre inconnue, aussi sèche que certains services sociaux (qui font avec leurs moyens)", écrit son voisin sur le texte de la cagnotte. L’homme indique également qu’à la mort de l’octogénaire, la maison reviendra à la fondation Abbé Pierre, s’il parvient à en devenir le propriétaire.
publié le 19 mars à 22h58, Capucine Trollion, 6Medias