France

Stellantis : la rémunération de Carlos Tavares pour 2023 fait polémique… chez les actionnaires

© Zuma/ABACA

La rémunération de Carlos Tavares, le patron du constructeur automobile Stellantis, fait grincer les actionnaires à l’approche de l’assemblée générale du groupe, mardi 16 avril, rapporte notamment franceinfo.

Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, l’entreprise de construction automobile (Peugeot, Citroën, Fiat, Chrysler) est dans l’œil du cyclone. Plus précisément, font polémique ses 36,5 millions d'euros de rémunération pour l’année 2023, si les actionnaires approuvent cette somme. Comme l’explique franceinfo, trois agences de conseils encouragent les actionnaires à voter contre ce montant. Mardi 16 avril, aura lieu l’assemblée générale des actionnaires où le montant sera voté ou non.

Cette rémunération repose essentiellement sur des bonus de plus de 11 millions d’euros concernant la performance du groupe. Au total, le "package" de rémunération progresse de plus de 56 % en un an. Certains membres du groupe estiment que cette rémunération est totalement justifiée pour Carlos Tavares, grâce aux excellents résultats de l’entreprise. Les trois agences de conseils ont recommandé aux actionnaires de voter contre ce montant, car cela pourrait créer des tensions sociales au sein du groupe. En effet, l’entreprise licencie aux Etats-Unis et fait des plans de départs volontaires en Europe, malgré les bons résultats de l’entreprise.

Il avait été épinglé en 2022 par Emmanuel Macron

Ce n’est pas la première polémique autour de la rémunération de Carlos Tavares. En 2022, Emmanuel Macron s’était offusqué de sa rétribution qui avait été votée en conseil des actionnaires. Le président de la République avait estimé que le montant était "choquant et excessif ". Ce dernier dépassait les 20 millions d’euros, indique BFMTV. Par rapport aux autres patrons des entreprises du secteur automobile, Carlos Tavares bénéficie d’une rémunération bien plus élevée. A titre d’exemple, il est payé sept fois plus que le dirigeant de Renault, Luca De Meo.

publié le 8 avril à 12h44, Capucine Trollion, 6Medias

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