France

Soumission chimique : un phénomène méconnu souvent perpétré par des proches

La soumission chimique est souvent difficile à diagnostiquer en raison de ses symptômes proches de l’ivresse. Dans la plupart des cas, les agresseurs sont des proches, rapportent BFMTV et Le Parisien.

La soumission chimique, “c’est le fait d’administrer un médicament ou une drogue à une personne, à son insu ou sous la menace, avec une intention criminelle ou délictuelle. Si l’agression est subie après une consommation volontaire d’une substance, on parle de vulnérabilité chimique”, indique au Parisien, le docteur Leila Chouachi, rapporteuse de l’enquête sur la soumission chimique, menée par l’Agence nationale de la sécurité du médicament.

Ce fléau, encore méconnu du grand public, se produit bien souvent dans la sphère familiale. En France, on compte près de 600 cas par an, un chiffre largement sous-estimé en raison du faible nombre de plaintes.

Des victimes qui ne se doutent de rien

Si dans la majorité des cas, le mobile est l’agression sexuelle, les agresseurs peuvent aussi droguer leurs victimes pour les voler, extorquer leur héritage, les enlever et les séquestrer, ou encore les tuer. Les séniors et les nourrissons sont également victimes de ce phénomène, car souvent drogués pour avoir la paix.

Bien souvent, les victimes ne se doutent de rien, ou souffrent d’amnésie à cause des sédatifs. C'est ce qui est arrivé à la mère de Caroline Darian, qui a été droguée pendant une dizaine d’années à son insu par son mari, qui l’a ensuite livrée à des hommes. L’épouse ne se doutait de rien avant d’être alertée par des enquêteurs. Pour mettre en avant ce phénomène, la quadragénaire a lancé ce lundi 22 mai la campagne "M'endors pas" sur les réseaux sociaux, rapporte BFMTV.

Des symptômes difficiles à diagnostiquer

Les victimes peuvent être droguées au GHB, mais aussi avec des anxiolytiques et des somnifères. Un prélèvement toxicologique permettrait de déceler ces drogues, mais comme les symptômes sont difficiles à détecter, les examens ne sont pas souvent prescrits. Les victimes ont souvent des comportements étranges, et tiennent des propos incohérents, qui ressemblent à un état d’ivresse. Elles peuvent également perdre du poids, leurs cheveux, être anémiées ou avoir des trous de mémoire.

publié le 22 mai à 15h12, Orange avec 6Medias

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