France

Sorti de prison, le tueur en série Charles Sobhraj se dit prêt à prouver son innocence

Rentré en France après 20 ans de prison au Népal, "Le Serpent", condamné pour une douzaine de meurtres, a clamé son innocence dans l'émission "Sept à huit", dimanche 5 février.

Libéré après 20 ans de détention au Népal, Charles Sobhraj, condamné pour une série de meurtres en Asie commis dans les années 1970, est rentré en France fin décembre. Surnommé "Le Serpent", l’homme aujourd’hui âgé de 78 ans s’est exprimé pour la première fois dans le magazine "Sept à huit" diffusé dimanche 5 février sur TF1. Celui qui se faisait passer pour un vendeur de pierres précieuses à Bangkok ne nie pas ses activités criminelles et explique son mode opératoire : "Je prenais contact avec des touristes ou des hommes d’affaires. On passait la journée ensemble. Le soir, on buvait quelque chose et je mettais de la drogue dans le verre, bien dosée pour qu’ils s’endorment seulement en atteignant la chambre. Et c’est là que je prenais leurs affaires."

Pillard mais pas meurtrier ?

Mais lorsqu’il s’agit d’expliquer pourquoi la plupart de ses victimes ont été retrouvées mortes après leur rencontre, les réponses de Charles Sobhraj sont fuyantes. Accompagné de son homme de main, Ajay Chowdhury, de sa maîtresse Marie-Andrée Leclerc et d’autres complices, il dépouillait principalement, selon lui, pour mettre la main sur des passeports et de l’argent. "Je voyageais toujours avec un faux passeport. En ce temps-là, changer la photo prenait 20 minutes. C’était très facile. (…) Je le jetais immédiatement après l’avoir utilisé", explique-t-il, précisant en avoir falsifiés plus d’une centaine.

Après avoir écumé les geôles asiatiques et indiennes, Charles Sobhraj rentre en France en 1997. Mais lors d’un voyage à Katmandou en 2003, il est arrêté par la police népalaise qui le recherche. Il est alors condamné à la perpétuité pour le meurtre de deux touristes en 1975. Lui nie formellement : "Si je pensais qu’il y avait une chance d’avoir un problème, je n’y serais pas allé. Je n’étais pas au Népal (au moment des meurtres, NDLR), donc je n’ai pas pu les commettre, ces meurtres". Finalement libéré pour des raisons de santé, "Le Serpent" persiste et signe : "Je ne suis pas un tueur en série. C’est une affirmation et je le prouverai."

publié le 6 février à 17h50, Orange avec 6Medias

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