France

Série d’attentats en Corse, une dizaine de maisons et un ancien centre des impôts visés

Plusieurs propriétés ont été attaquées à l’explosif en Corse, dans la nuit de dimanche à lundi. Sans faire de victime. Deux personnes ont dû être hospitalisées en état de choc, rapporte Le Monde.

Une "nuit bleue", la première depuis 2019, a eu lieu en Corse dans la nuit de dimanche 8 au lundi 9 octobre. Au moins seize attentats à l’explosif ont été perpétrés du nord au sud de l’île de Beauté, rapporte France Bleu. Des maisons en construction – des résidences secondaires – ont été détruites à Ajaccio, Vico, Alata, Erbalonga, Lucciana ou Brando, au-dessus de Bastia. Un ancien centre des impôts a également été visé dans le centre d’Ajaccio. Une enquête a été ouverte et le parquet national antiterroriste saisi.

Si aucune victime n’est à déplorer, deux personnes se trouvaient dans leur villa à Coti-Chiavari, au sud d’Ajaccio, lorsque l’attaque a eu lieu, indique Le Monde. Choquées mais pas blessées, elles ont dû être hospitalisées dans la nuit, selon un secouriste.

Des attaques perpétrées par le FLNC ?

Pour Nicolas Septe, procureur de la République à Ajaccio, il s’agirait d’une "nuit bleue" – série d’attentats coordonnés – perpétrée par le Front de libération nationale corse (FLNC). Un tag revendicateur a été retrouvé à Lecci, selon la gendarmerie, relayée par Corse-Matin. Ce que Nicolas Septe a confirmé : "Certains faits ont été revendiqués par le FLNC."

Ces explosions surviennent à peine dix jours après la visite d’Emmanuel Macron en Corse. Lors de ce déplacement, le chef de l’État avait évoqué une proposition pour accorder une "forme d’autonomie" à la Corse. Autonomie qui pourrait même s’inscrire dans la Constitution. Cette déclaration avait été bien reçue par les autorités corses. Gilles Simeoni, chef de file de la majorité nationaliste, y voyait même un moyen de "tracer un chemin pour la paix"…

publié le 9 octobre à 09h06, Maeliss Innocenti, 6Medias

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