France

Sécurité aux JO 2024 : la Cour des comptes suggère de faire appel à… l’armée

Face à la pénurie d’agents de sécurité, les magistrats encouragent le gouvernement à mobiliser des militaires, et à les faire dormir sous des tentes, rapporte le Canard enchaîné.

À l’image du Premier ministre Gérald Darmanin, la Cour des comptes est obnubilée par la question de la sécurité des JO de Paris 2024, programmés pour l’été prochain. Dans un rapport de 107 pages qui doit être remis au Parlement en juillet, les magistrats estiment que la France n’est pas prête pour faire face à l'événement, selon le Canard enchaîné.

Car les agents de sécurité manquent pour protéger les visiteurs et les athlètes. La Cour des comptes estime qu’il faudra entre 17 000 et 22 000 vigiles par jour. Problème, la main-d'œuvre diminue. 280 000 agents exerçaient en France en 2022, contre 304 000 en 2021.

Des formations en manque de nouvelles recrues

Malgré les annonces de Gérald Darmanin, l’arrivée de nouvelles recrues n’est pas garantie. Sur 33 000 personnes sollicitées depuis septembre dernier, seules 3 400 sont entrées en formation. Le lancement d’une formation simplifiée début 2023 pour obtenir une carte professionnelle dite “de surveillance des grands événements” n’a pas non plus convaincu. Seules 465 personnes se sont inscrites.

Résultat, la Cour des comptes est pessimiste et prédit “un déficit plus que probable de la sécurité privée appelant des décisions fortes”. Pour “pallier à la carence de l’offre privée”, les magistrats suggèrent alors de faire appel à l’armée. Le scénario est envisagé par l’Etat. Un millier de soldats pourraient être mobilisés. La troupe dormirait sous des tentes, en bordure du bois de Vincennes, sur la pelouse de Reuilly, à l’emplacement même de la foire du Trône.

Le budget risque d’exploser. En raison de l’inflation galopante, les dépenses ont déjà flambé de plus de 15%. Mais la raison principale est toute autre. La Cour des comptes précise : “Les deux tiers de cette augmentation résulte non pas d’une dérive en gestion ou d’une évolution inconsidérée du projet, mais d’une sous-estimation évidente du budget de candidature.”

publié le 31 mai à 09h11, Orange avec 6Medias

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