SCNF : vers une grève des aiguilleurs le week-end du 23 et 24 février ?
Le syndicat Sud-Rail a déposé un préavis de grève concernant les Etablissement Infrastructure Exploitation (EIC) de la SNCF où travaillent notamment les aiguilleurs pour le week-end du 23 et 24 février. Il dénonce un manque d'effectif et des promesses non tenues par la direction.
Y aura-t-il des trains le week-end du 23 et 24 février prochain ? Telle est la question après le dépôt de plusieurs préavis de grève par les aiguilleurs, du vendredi 23 février à 11 heures au samedi 24 à 23 heures, rapporte TF1 info, samedi 17 février. Dans son communiqué, le syndicat Sud-Rail dénonce des conditions de travail qui se sont dégradées, une pénurie des effectifs et une "trahison" de la direction après ses promesses non tenues suite au mouvement social de mai dernier. "Les agents de l'ensemble des Etablissements Infrastructure Exploitation (EIC)" sont concernés par le préavis, prévient le syndicat.
Parmi les revendications avancées par le syndicat figure des "embauches massives" dans le but de mettre "fin au sous-effectif chronique" ainsi qu'une "revalorisation de l’indemnité opérationnelle circulation à hauteur de 300 euros par mois".
Un week-end de "maxi chassé-croisé"
De son côté, la CGT Cheminots n'a pour le moment pas déposé de préavis, même si elle souligne que "de nouvelles mobilisations sont nécessaires pour contrer la direction de la SNCF", rapporte BFMTV. Et d'ajouter : "Même si les actions menées depuis 2022 ont permis d'obtenir des annonces de recrutement dans les territoires, dans les faits, les cheminots des EIC ont encore du mal à mesurer de réels impacts positifs sur leurs conditions de travail. (…) Le niveau de responsabilité dans les postes d'aiguillage n'est pas en adéquation avec le salaire proposé."
Après les départs en vacances de la zone A samedi 17 février, le prochain week-end sera scruté de prêt en raison d'un "maxi chassé-croisé". En effet, celui-ci sera marqué par les retours de la zone C et les départs en vacances de la zone B, ce qui représente "l'une des plus grosses journées" pour la SNCF. "Notre pouvoir de nuisance est au maximum", a insisté le syndicat.
Interrogé sur l'antenne de Franceinfo mercredi 14 février, le patron de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet a expliqué "qu'il est trop tôt pour parler de ce sujet".
publié le 17 février à 20h48, Kévin Comby, 6Medias
