France

Scandale des eaux Nestlé : Mathilde Panot saisit le procureur de la République

© Abaca - Mathilde Panot

Une enquête du Monde et de Radio France, publiée mardi 4 février, a révélé que les eaux du groupe Nestlé ont été commercialisées malgré leur interdiction. Mathilde Panot a annoncé « saisir le procureur de la République », rapporte Franceinfo.

« Honte à vous Borne, Pannier-Runacher, Kohler, Véran, Braun, Lemaire. » Sur son compte Bluesky, Mathilde Panot a annoncé « saisir le procureur de la République » concernant l’affaire des eaux contaminées de Nestlé. « La Macronie a déroulé le tapis rouge à Nestlé pour qu'ils puissent continuer à vendre hors de prix de l'eau volée et contaminée aux matières fécales », a dénoncé la cheffe de file des députés insoumis.

Une décision qui fait suite aux révélations du Monde et de Radio France. Les deux médias ont publié une enquête dans laquelle ils accusent l'exécutif d’avoir autorisé la vente des eaux du groupe Nestlé, alors qu’elles ne respectaient pas les recommandations d'interdiction des autorités sanitaires, datant de janvier 2023. Une décision qui est dangereuse pour la santé des consommateurs.

Des dérogations sur l’usage de microfiltres

Les deux médias accusent, notamment, le cabinet d’Élisabeth Borne d’avoir accepté cette pratique illégale, et ce malgré avoir reçu une note, un mois auparavant, du directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon. Ce dernier demandait de « suspendre immédiatement l'autorisation d'exploitation et de conditionnement de l'eau pour les sites Nestlé des Vosges » ainsi « qu’au site d'embouteillage de Perrier (à Vergèze, dans le Gard) ». Il s’appuyait sur un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) sur l'utilisation de microfiltres inférieurs à 0,8 micromètre, qui expliquait que l'eau en sortie de puits n'était « pas microbiologiquement saine ».

De son côté, l’Élysée indique ne pas avoir « vocation à intervenir sur les méthodes de micro-filtration de l’eau mais l’attention de ses équipes a été attirée sur ce sujet par l’entreprise Nestlé - comme c’est le cas d’autres entreprises sur d’autres sujets - et a renvoyé les intéressés vers les services de l’État compétents », selon BFMTV. Emmanuel Macron, lui, a souligné qu’ « il n'y a de l'entente avec personne, il n'y a pas de connivence avec qui que ce soit. »

publié le 4 février à 18h20, Sébastien Salpietro, 6Medias

Liens commerciaux