France

Santiago : l’avocat de la mère soutient qu’il n’y a pas eu d’enlèvement

© Lars Penning/DPA/ABACAPRESS.COM

Après plusieurs jours de fuite entre la France, la Belgique et les Pays-Bas, Santiago et ses parents ont été retrouvés. L’avocat de la mère soutient qu’il ne s’agissait pas d’un enlèvement, puisque la garde était toujours aux parents lors de la disparition du petit.

Peut-on parler d’enlèvement dans l’affaire Santiago ? Pour Me Romuald Sayagh, l’avocat de Cristina, la mère de l’enfant, cela ne correspond pas aux faits. Interrogé par BFMTV, il assure qu’il n’y a pas eu d’enlèvement puisque "pour qu’il y ait un enlèvement, il aurait fallu qu’il y ait une ordonnance de placement avant retirant l’autorité parentale aux intéressés. Or, ce n’était pas le cas".

Revenant sur les raisons qui pourraient expliquer la fuite des parents de Santiago vers la Belgique et les Pays-Bas, l’avocat assure que "la mère ne refusait pas les soins, mais elle voulait s’opposer à un placement de son enfant". Il explique que le couple craignait ce placement au vu de leur passé judiciaire. Le père a été condamné à plusieurs reprises pour vol avec effraction et arme, vols aggravés, usage de stupéfiants et conduite d’un véhicule sous stupéfiants. La mère, elle, a été condamnée pour vols avec effraction et recel de vols à plusieurs reprises.

Santiago serait en bonne santé

Il faut dire que l’état de santé de Santiago était l’une des principales craintes des autorités, ce qui a conduit au déclenchement de l’alerte enlèvement. En effet, il est né avec huit semaines d’avance et, en grand prématuré, était en couveuse pour des soins. L’avocat de la jeune mère de 25 ans assure que "le bébé va bien" et qu’il a "même pris du poids". Actuellement hospitalisé, "son rapatriement en France, dans le cadre de son placement au titre de l’assistance éducative, sera organisé lorsque ce sera médicalement possible", a précisé le procureur de Bobigny, dans un communiqué.

Pour rappel, Santiago a été enlevé par ses parents le 21 octobre à l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois, déclenchant ainsi une alerte enlèvement. Celle-ci a été levée lorsque le couple, Cristina et Kévin, 25 et 23 ans, ont quitté la France pour la Belgique. Un mandat d’arrêt européen a alors été émis à leur encontre. Le nouveau-né n’avait que 17 jours lors de sa disparition et nécessitait des soins constants. Le couple a été retrouvé vendredi 25 octobre dans un hôtel à Amsterdam (Pays-Bas). Ils ont été placés sous l’autorité de la justice néerlandaise avant leur extradition vers la France. Si cela a bien lieu, ils devraient être présentés à un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Bobigny pour leur mise en examen.

publié le 27 octobre à 07h58, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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