Sanofi veut vendre Doliprane, le gouvernement "prend acte" de cette décision
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Le conseil d'administration de Sanofi a récemment annoncé "ouvrir des discussions exclusives" avec un fonds américain dans le cadre de la cession d'une centaine de marques de la filiale Opella, dont Doliprane. Selon Les Échos, le gouvernement a "pris acte" de la décision du groupe pharmaceutique.
La marque de médicaments Doliprane pourrait bien passer sous la tutelle américaine. Comme l'a révélé Les Échos, ce jeudi 10 octobre, le conseil d'administration de Sanofi a récemment ouvert "des discussions exclusives avec le fonds américain" CD&R, qui a offert plus de 15 milliards d'euros pour acquérir "50 % ou plus" d'Opella, le pôle de médicaments sans ordonnance appartenant au groupe pharmaceutique. Parmi les marques qui sont impactées, on retrouve notamment la célèbre marque de paracétamol. Selon nos confrères, Marc Ferracci, le ministre en charge de l'Industrie, a "pris acte" jeudi soir de la décision de Sanofi d'engager des négociations exclusives avec le fonds américain.
"Après l'annonce dans la presse du choix de Sanofi de poursuivre des discussions exclusives avec CD&R dans le cadre de la cession d'Opella", Marc Ferracci "prend acte de cette décision, tout en rappelant aux deux parties les points de vigilance du gouvernement, tant sur le plan économique que sanitaire", a indiqué le ministère de l'Industrie dans un communiqué relayé par Les Échos puis par Le Parisien. La vente de la filiale Opella devrait impacter d'autres marques bien connues du grand public telles que Dulcolax, Lysopaïne, ou encore Maalox.
La production du Doliprane restera en France
Même si Sanofi compte bien vendre une grande partie de sa filiale, le gouvernement espère conserver la production du Doliprane sur le sol français. "Un certain nombre d'engagements économiques seront exigés de la part de Sanofi et du futur repreneur CD&R" permettant de garantir le "maintien du siège et des centres de décision sur le territoire national" ainsi que "l'empreinte industrielle française d'Opella", a assuré le ministère. Et de conclure : "Ce projet de cession ne remet en question ni la production en France du Doliprane ou des autres médicaments essentiels produits par Opella sur notre territoire, ni l'approvisionnement du marché en ces médicaments. Cela fait naturellement partie des engagements demandés."
publié le 11 octobre à 06h55, Tanguy Jaillant