Salon de l’agriculture : "Partez et foutez-nous la paix", Emmanuel Macron indésirable
Ce samedi 24 février est le premier jour d’une édition plutôt tendue du Salon de l’agriculture. Comme d’usage, le président de la République était présent, mais a été appelé à partir par la Coordination rurale (CR).
"Partez et foutez-nous la paix !". C’est ainsi que José Pérez a exhorté Emmanuel Macron à quitter le Salon de l’agriculture, samedi 24 février. Le responsable de la Coordination Rurale 47 a appelé le président de la République à quitter les lieux en fin d’après-midi de cette journée d’ouverture. Un appel qui a été publié sur X par Résistance Paysanne.Cette édition du Salon de l’agriculture est marquée par un mouvement de colère des agriculteurs qui dure depuis plusieurs semaines maintenant. Pour apaiser les tensions, Emmanuel Macron avait proposé un débat entre les agriculteurs et les acteurs de la grande distribution ainsi que des industriels en ce premier jour de Salon.
Mais ce débat n’a pas eu lieu. La veille du Salon, les tensions autour de ce rendez-vous étaient déjà au plus haut. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, avait d’ailleurs annoncé qu’il n’y participerait pas. Le chef de l’État avait donc annulé le grand débat et était attendu de pied ferme par des agriculteurs en colère, samedi matin. Plusieurs heurts et bagarres ont d’ailleurs eu lieu entre les agriculteurs et les forces de l’ordre en charge de protéger Emmanuel Macron. Les pavillons du salon étaient souvent bloqués là où se déplaçait le Président, au grand dam du monde agricole et des visiteurs.
"Vous n’êtes pas le bienvenu monsieur Macron"
Il faut dire que l’arrivée du président au Salon de l’agriculture avait déjà éveillé les inquiétudes des services de renseignement. Cette coutume des présidents à venir au Salon de l’agriculture a été plus qu’encadrée, avec des équipes de police nombreuses porte de Versailles, où se tient l’événement. Emmanuel Macron avait déjà reçu un œuf au Salon de l’agriculture en 2017, quand il était candidat à son élection.
Mais cette année, Emmanuel Macron semble être même devenu l’indésirable numéro 1. "Il faut quitter le salon ! Vous n’êtes plus le bienvenu monsieur Macron. Il faut partir, voilà ce qu’on vous demande", a exhorté José Pérez au président, en fin de journée. "Partez et foutez-nous la paix !", a-t-il crié sous les applaudissements de la foule.
publié le 24 février à 19h51, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias
