Salaire : combien faut-il gagner au minimum en France pour vivre correctement ?
© Pixabay - image d'illustration - Selon l’économiste Pierre Concialdi, chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), une personne doit gagner au minimu 1630 euros par mois pour vivre dignement.
L’économiste Pierre Concialdi, chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), a calculé le salaire minimum pour vivre dans de bonnes conditions en France, basée sur la situation familiale des personnes.
Alors que la hausse des prix se poursuit, l’économiste Pierre Concialdi, chercheur à l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), a essayé de savoir combien une personne devait gagner en France pour vivre dignement. Selon les résultats de ses recherches, ce montant s’élève à 1 630 euros par mois pour un célibataire, rapporte Econostrum. C’est plus de 200 euros au-dessus du Smic (1 383 euros).
Ce revenu doit permettre à la fois de subvenir aux besoins primordiaux. Mais aussi d’avoir une vie sociale sans souffrir de grosses privations. En raison de l’inflation, ces estimations ont fortement augmenté depuis 2014. Pour une personne célibataire, il faut compter 195 euros supplémentaires.
34 à 35 % des ménages ne peuvent pas vivre dignement
Selon l’étude, un couple avec deux enfants a besoin de 3 744 euros. Une personne retraitée seule nécessite de 1 836 euros mensuellement. Tandis qu’un couple de retraités, doit disposer de 2 540 euros. Un couple sans enfants aurait besoin de 2 273 euros, et une famille monoparentale nécessiterait 3 003 euros.
Résultat, les ménages aux revenus les plus faibles peinent à équilibrer les comptes. Selon l’étude de Concialdi, environ un tiers des ménages, soit environ 34 à 35 %, se situent sous ces estimations.
Depuis deux ans, l’inflation met à mal le budget des ménages français. Et alors que le prix du carburant s’envole, le gouvernement tente de calmer le jeu. Samedi 16 septembre, dans un entretien au Parisien, la Première ministre Elisabeth Borne annonçait que les distributeurs de carburant allaient être autorisés à vendre à perte. Une mesure qui traduit la fébrilité du gouvernement, désireux d’éviter une nouvelle crise des Gilets jaunes.
publié le 19 septembre à 12h30, Isabelle Hautefeuille, 6Medias