Saisies de contrefaçons alimentaires : 2023 a été une année record
© ANDBZ/ABACA - Les douanes ont sais 1,15 million de contrefaçons alimentaires en ligne, sur les marchés et dans des magasins de déstockage. (image d'illustration)
Les douanes ont saisi 4 fois plus de produits alimentaires contrefaits en 2023 que les années précédentes, révèle RTL mercredi 5 juin. Sur Internet, sur les marchés ou dans des magasins de déstockage, les offres prolifèrent.
Les douanes françaises ont saisi un montant record de contrefaçons alimentaires, soit environ 1,15 million de faux gâteaux, fromages, sodas, vins… et même de faux petits pots pour bébé et de fausses huîtres. Le total des prises effectuées en une année a ainsi été multiplié par 4 en 2023, révèle RTL, mercredi 5 juin. Ces produits sont vendus en ligne 8 fois sur 10, sur des plateformes d'e-commerce, des marketplaces ou même sur les réseaux sociaux. Les douaniers en ont aussi saisi sur les marchés ou dans des magasins de déstockage.
Ces produits ressemblent à s’y méprendre aux articles qu’il est possible de retrouver sur les étagères de nos supermarchés : même composition affichée, même photo, même couleur que l’original. Souvent, le nom de la marque diffère légèrement de celui des produits classiques, comme les compotes Blédina qui deviennent Bébéna. Parfois, le vrai nom de la marque apparaît, comme Hollywood Chewing Gum, mais les contrebandiers ont utilisé l’ancien logo. “Tout cela est fait pour tromper le consommateur. Le contrefacteur veut juste gagner de l'argent sur le dos des consommateurs”, informe Delphine Serfati-Sobreira, directrice générale de l’Union des fabricants (Unifab), au micro de RTL.
Les contrefaçons sont 20 à 70 % moins chers par rapport aux produits originaux
Les contrefaçons alimentaires, généralement vendues en lots et d’origine chinoise, sont 20 à 70 % moins chères que les produits originaux. Or, ces produits illicites “peuvent être dangereux pour la santé parce qu’on ne sait absolument pas ce qu’ils mettent dedans”, précise Delphine Serfati-Sobreira. Elle ajoute que, pour certains, “il n’y a aucun contrôle, ils ne respectent pas la chaîne du froid. Les dates de péremption sont fantaisistes”. La directrice veut donc alerter les consommateurs sur les dangers et les arnaques qui risquent de se multiplier aux abords des stades pendant les Jeux olympiques.
publié le 5 juin à 12h53, Emma Allamand, 6Medias