France

Sa maison squattée, une sexagénaire atteinte d’un cancer et invalide campe dans son jardin

En dépit d’un préavis envoyé comme il se doit, une sexagénaire n’arrive pas à récupérer la maison qu’elle loue à deux frères, relate France Bleu. Atteinte d’un cancer et en invalidité, elle est contrainte de camper dans son jardin.

Un bras de fer peu commun est engagé à Trélissac, en Dordogne. Depuis quatre mois, une sexagénaire campe dans le jardin de sa maison. Un bien mis en location, qu’elle tente en vain de récupérer pour s’y installer. Souffrant d’un cancer depuis cinq ans et placée en invalidité, elle refuse de s’installer chez ses enfants, afin de ne pas les importuner, précise France Bleu. Sa fille a trois ados et s’occupe déjà de son père handicapé et son fils traverse une situation personnelle délicate. Pourtant, Véronique explique à la radio avoir envoyé, comme il se doit, un préavis aux frères installés dans sa maison depuis trois ans. En vain. Six mois plus tard, ceux-ci refusent de réaliser un état des lieux de sortie et annoncent qu’ils ne partiront pas, faute d’avoir trouvé un autre logement.

En revanche, le bien que Véronique occupait a été reloué. Alors, pendant l’été, elle a gardé des maisons dont les propriétaires étaient en vacances. Mais à la fin de l’été, la sexagénaire s'est retrouvée sans domicile. Entre temps, elle a appris par l’assistante sociale du locataire signataire du bail que les occupants de sa maison ne pouvaient pas être délogés. Et la trêve hivernale, qui court du 1er novembre au 31 mars, ne va pas jouer en faveur de la propriétaire.

De nombreuses questions sans réponses

“Pourquoi en six mois, les services sociaux ne se sont pas bougés ? (...) Ils auraient pu me prévenir bien avant. Pourquoi les bailleurs sont-ils si inconsidérés ?”, s’interroge Véronique. La sexagénaire a eu beau s’adresser au maire de Trélissac, au service social du Grand Périgueux, à Périgord Habitat, et à d'autres, elle ne voit aucune issue à cette situation. “Ce n'est pas parce que je suis propriétaire d’une maison que je suis ultra riche et que je peux me payer l'hôtel tous les soirs”, lâche-t-elle, dépitée. Elle précise également que son locataire ne verserait plus son loyer depuis le mois de juillet, date à laquelle il aurait dû libérer la maison.

publié le 3 novembre à 11h19, Cathy Gerig, 6Medias

Liens commerciaux