Retraite : trop ou pas assez, des erreurs de calcul dans 1 pension sur 7
© Pixabay (Photo d'illustration)
Le montant de la retraite d’1 retraité sur 7 comporte des erreurs, selon la Cour des comptes. Une part qui régresse, mais qui n'est pas sans conséquences.
Le nombre d’erreurs diminue, mais il reste élevé. Au printemps dernier, la Cour des comptes indiquait qu’en 2021 la pension de retraite de 14% des nouveaux retraités comportait au moins une erreur ayant une influence sur son montant. Dans un article du Parisien publié lundi 20 février, la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav) se veut rassurante. “À la fin de l’année 2022, nos indicateurs d’anomalies résiduelles dans les dossiers de retraite liquidés dans l’année enregistrent un taux de 13%”, chiffre-t-elle.
Un résultat en constante amélioration selon elle. La pierre ne serait pourtant pas à jeter uniquement à la Cnav. Les complémentaires multiplieraient elles aussi les erreurs, indique au quotidien Valérie Batigne, la fondatrice du cabinet d’expertise retraite Sapiendo. Et, généralement, l’erreur n’est pas en faveur du retraité. Dans 75% des cas, l’assuré perdrait de l’argent et ce jusqu’à sa mort. Le Parisien estime que la décote annuelle avoisine les 570 euros. Les quelques retraités gagnants, eux, empochent 700 euros de plus. Un bénéfice qu’ils pourraient être amenés à rembourser si la Cnav s’aperçoit de son erreur. Elle est en droit, en effet, de demander un rappel du trop-perçu sur deux ans. Inversement, en cas de “pas assez versé”, le manque à gagner sera remboursé à l’assuré.
Deux sources d'erreurs
Le jeu peut en valoir la chandelle puisque “la retraite, on la touche en moyenne pendant vingt-cinq ans. Donc s’il y a une erreur de calcul de 50 euros par mois, ça fait 15 000 euros”, calcule Valérie Batigne, également présidente de Sapiendo. Encore faut-il s’apercevoir de l’erreur. Généralement, “il y a deux sources de difficultés. Des erreurs dans le relevé de carrière et des problèmes liés à la formule de calcul de la pension”, poursuit la responsable. Dans le premier cas, des périodes pas ou mal déclarées ou encore des données perdues par la caisse peuvent expliquer l’erreur. Une omission ou une perte que le salarié devra prouver à l’aide de bulletins de salaire, notamment.
publié le 20 février à 11h00, Orange avec 6Medias