France

Résiliation, explosion des prix… Des centaines de communes pourraient ne plus être assurées en 2024

À la suite des émeutes urbaines ou d’aléas climatiques, une multitude de communes pourraient ne plus être assurées en 2024, rapporte RTL.

Il y a les communes dont le contrat d’assurance a tout bonnement été résilié et celles dont la police a bondi. Selon RTL, lundi 20 novembre, des centaines de communes françaises pourraient ne plus être assurées en 2024. L’ampleur du problème est telle que le Congrès des maires, qui a lieu du 20 au 23 novembre, a programmé une table ronde sur ce sujet. Il faut dire que selon les chiffres de l’Association des Maires de France (AMF), une centaine de communes ne sont déjà plus couvertes et plusieurs centaines de contrats seront résiliés le 1er janvier.

Dans beaucoup de communes, tout a commencé par un aléa climatique, puis d’autres. A Toreille (Pyrénées-Orientales) où les inondations sont régulières, le montant de l’assurance a augmenté de 70 %. Puis le maire a reçu “une résiliation sans avertissement, de la part de Groupama, au motif que notre territoire est soumis aux inondations de façon sévère. À partir du 1er janvier, ce sont les impôts de nos concitoyens qui vont payer le risque assurantiel”. Il explique à la radio qu’après cette date, si un incident se produit, la ville devra emprunter pour réaliser les travaux. “Si, par hasard, la mairie brûle et qu’il y a 500 000 euros de travaux, il faudra emprunter 500 000 euros et les rembourser. Et au final, il faudra augmenter les impôts pour payer !”, détaille l’élu.

Des causes diverses

D’autres communes sont dans cette situation. Aussi, David Lisnard, le patron de l’Association des Maires de France, a rencontré Bruno Le Maire à ce sujet dès la rentrée. A la suite de ce rendez-vous, une mission d’information a été mise sur pied dans le but de trouver des solutions d’ici la fin de l'hiver. RTL précise que des centaines de communes seront concernées par ce problème d’assurance et ce, pour différentes raisons : le marché des assurances de collectivités locales est très segmenté, la conjoncture pèse également lourd, notamment les effets du changement climatique. Chez Groupama, parmi les leaders du secteur, on précise que la part des aléas climatiques dans les remboursements a triplé ces dernières années. Et les dégâts causés par les émeutes urbaines de l’été dernier ont aggravé la situation.

Les assureurs, eux, déclarent que les cas de résiliations sont rares. “Il y a une aggravation évidente de la sinistralité. Donc comment est-ce que nous réagissons à cela ? Nous créons des conditions de contrat qui se durcissent, donc nous mettons des niveaux de franchise plus élevés, parce que nous ne pouvons pas prendre chaque année 100 millions d'euros de coût, liés à des sinistres”, explique l’assureur SMACL.

publié le 20 novembre à 14h21, Cathy Gerig, 6Medias

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