Réparer plutôt qu’acheter, le bonus réparation séduit les Français un an après son lancement
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Lancé en novembre 2023, le bonus réparation pour vêtements et chaussures rencontre un franc succès auprès des Français. Avec près de 826 000 réparations effectuées en un an, ce dispositif financé par le principe du "pollueur-payeur" continue de promouvoir l’économie circulaire, relate TF1 Info.
Un an après sa mise en place, le bonus réparation textile affiche un bilan largement positif, informe TF1Info. Destiné à encourager la réparation de vêtements et chaussures, le dispositif a permis aux consommateurs de réaliser 826 000 réparations et d’économiser 6,8 millions d’euros en douze mois, selon les données de Refashion, organisme à l’origine du Fonds réparation. Ce bonus, variant entre 6 et 25 euros selon la nature de la réparation, s’applique directement sur la facture chez les réparateurs agréés.
La majorité des interventions concerne les chaussures, représentant 83 % des réparations contre seulement 17 % pour les vêtements. Une tendance que Refashion explique par la difficulté de réparer soi-même des chaussures, contrairement à un accroc ou un ourlet. Parmi les réparateurs labellisés, on dénombre 28 % de cordonniers, capables de traiter des volumes importants grâce à leur spécialisation. Les ateliers de retouche, bien que majoritaires (72 %), partagent leur activité entre retouches, transformations et réparations.
Les consommateurs bénéficient de réductions immédiates en caisse, 8 euros pour un patin de chaussure, 10 euros pour une doublure à changer ou 7 euros pour un accroc à réparer. Cette simplicité incite les Français à prolonger la durée de vie de leurs biens, une tendance confirmée par les artisans comme Michaël Zimmermann, cordonnier agréé : "Le bonus a entraîné une augmentation de 20 à 30 % de notre chiffre d'affaires."
Un dispositif prometteur mais encore inégalement accessible
Certaines régions comme l’Île-de-France (150 000 réparations) ou l’Occitanie (75 000) tirent leur épingle du jeu, grâce à un réseau dense de réparateurs. Cependant, des disparités subsistent, avec des zones moins bien desservies en professionnels labellisés. L’écocontribution, financée par les marques et distributeurs selon le principe du "pollueur-payeur" dans le cadre de la loi AGEC, doit encore renforcer le maillage territorial pour améliorer l’accès au dispositif.
En parallèle, Refashion prévoit d’accroître le volume des réparations en passant de 16 millions d’articles réparés en 2019 à 21,6 millions d’ici 2028. Pour en savoir plus : la liste des réparateurs agréés est consultable sur bonusreparation.fr
publié le 5 décembre à 15h55, Orane Guisset, 6médias