Remaniement : un vote de confiance pour le futur gouvernement de Gabriel Attal réclamé par la gauche
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La gauche réclame un vote de confiance du gouvernement devant l'Assemblée nationale. Une tradition républicaine qui ne risque pas d'être respectée par Gabriel Attal, tant la majorité présidentielle n'est pas absolue dans l'hémicycle.
“La tradition républicaine, c’est qu’un Premier ministre qui vient d’être nommé vient chercher l’onction du Parlement, c’est comme ça dans toutes les grandes démocraties.” Sur France Inter, Olivier Faure, le numéro un du Parti socialiste, a réclamé un vote de confiance du nouveau gouvernement devant l’Assemblée nationale. Comme lui, une partie de la gauche abonde dans ce sens.
Un vote de tradition
Ce vote, qui, Le Parisien le rappelle, n’est pas obligatoire et relève de la tradition, encourage le nouveau Premier ministre à engager la responsabilité de son gouvernement par un vote de confiance au Parlement. En 2022, Elisabeth Borne ne s’y était pas risquée, à cause de l’absence de majorité absolue présidentielle à l’Assemblée.
Comme Olivier Faure, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF a lui aussi souhaité sur TF1 que le nouveau Premier ministre donne son orientation à l’Assemblée nationale dans un discours suivi d’un vote. Tout en demandant à Gabriel Attal de “s’engager à ne plus utiliser le 49.3, qui s’est abattu 23 fois sur l’Assemblée nationale”, privant l’opposition de votes “sur des sujets essentiels”. Comme l’indique Le Parisien, solliciter un vote de confiance sachant que la majorité est relative pour le camp présidentiel serait risqué.
Discours ou pas, les Insoumis comptent malgré tout déposer une motion de censure afin de tenter de renverser le nouveau gouvernement, comme l’a annoncé Mathilde Panot, la présidente des députés LFI avant même la nomination de Gabriel Attal. Cette motion de censure nécessite la majorité absolue, soit 289 voix, un vote qui a peu de chances d’aboutir, tant les députés de la droite s’y sont opposés par le passé.
publié le 10 janvier à 08h42, Suzanne Rublon, 6Medias