Remaniement : les inondations offrent du sursis à Elisabeth Borne
© Tschaen Eric/Pool/ABACA - Les inondations dans le Pas-de-Calais offre du sursis à Elisabeth Borne.
Face aux inondations dans le Pas-de-Calais, Emmanuel Macron a demandé ce dimanche 7 janvier à son gouvernement et Elisabeth Borne « d’agir encore plus vite » pour aider les populations. La Première ministre doit se rendre dans le département ce mardi alors que les intempéries retardent le remaniement.
Reçue ce dimanche 7 janvier au soir par Emmanuel Macron, Elisabeth Borne va conserver son poste en ce début de semaine alors que la rumeur d’un potentiel remaniement est de plus en plus évoquée. Si des "dossiers importants“ ont été abordés selon l’Elysée, le président de la République a notamment demandé à la Première ministre et à Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique) “d'agir encore plus vite pour aider les populations sinistrées, les plus précaires et les sans-abri“ selon les services du chef de l'État. Elisabeth Borne se rend dans le département ce mardi, pour se préoccuper des intempéries dans le Pas-de-Calais. Le remaniement pourrait être remis sur la table plus tard alors que la vague de froid qui touche le territoire cette semaine est crainte.
Ce week-end, la rumeur d’un remaniement du gouvernement était omniprésente dans la macronie où le poste de Premier ministre était pointé du doigt. Les inondations actuelles dans le Pas-de-Calais retardent l’échéance provoquant le prolongement du bail d’Elisabeth Borne à Matignon dans le même temps où un Conseil des ministres a lieu ce mercredi. “Demain est un autre jour“ nuance toutefois un conseiller élyséen selon Le Figaro, sans expliciter alors qu’une séparation politique entre Emmanuel Macron et sa première ministre est plus que jamais évoquée.
Une éviction finalement oubliée ?
Le mois dernier, des spéculations étaient déjà abordées autour de l’éviction d’Elisabeth Borne. Des rumeurs auxquelles la Première ministre avait subtilement répondu chez Le Figaro : “Les derniers mois ont montré que les choses se déroulent rarement comme on les anticipe“. Si les promotions de Sébastien Lecornu (actuel ministre des Armées) ou Julien Denormandie (ancien ministre de l’Agriculture) sont les hypothèses les plus sérieuses, la piste menant à Richard Ferrand (ancien président de l’Assemblée Nationale) a été écartée par le principal intéressé. Les faits donnent raison à Elisabeth Borne qui profite de son statut de plus petit dénominateur commun de la majorité. Jusqu’à quand ?
publié le 8 janvier à 11h46, Quentin Martins, 6Medias