France

Réforme des retraites : la dédicace cinglante de Ségolène Royal à Emmanuel Macron

Dans son nouveau livre "Refusez la cruauté du monde!", l’ancienne ministre Ségolène Royal adresse une dédicace très critique au Président Emmanuel Macron et à son l’action gouvernementale, rapporte Challenges. C’est le genre de dédicace dont on se passerait. Dans son nouveau livre "Refusez la cruauté du monde!", paru aux éditions du Rocher mercredi 15 mars, Ségolène Royal adresse une critique à peine voilée au président de la République, Emmanuel Macron, et à sa réforme des retraites, rapporte Challenges.

"En espérant te convaincre que le peuple français mérite une action publique plus aimante, et que le déclin injuste des acquis sociaux fait cruellement peur à ceux dont c'est le seul patrimoine", écrit ainsi la candidate malheureuse à l’élection présidentielle de 2007. Elle conseille ainsi au chef de l’État de faire preuve de bienveillance, critiquant à demi-mot le passage en force de la réforme des retraites par son gouvernement. "L'amour prend patience et rend service, donc la politique doit cesser d'être frénétique et punitive." Ségolène Royal, déjà critique en 2020 En 2020 déjà, l’ancienne ministre de François Hollande (2014-2017) se montrait particulièrement critique à l’égard de la première version de la réforme des retraites, avec un système à points défendu par Edouard Philippe. Sa prise de position lui avait d’ailleurs coûté son poste d’ambassadrice des pôles arctiques et antarctiques donné par Emmanuel Macron peu après son élection en 2017, lui reprochant un manquement à son devoir de réserve. Aujourd’hui, Ségolène Royal n’est pas plus favorable au nouveau projet de réforme des retraites, qui représente pour elle la volonté du gouvernement de se conformer aux marchés financiers et de préparer le terrain aux acteurs de la retraite "par capitalisation". L’ancienne ministre de l’Environnement regrette désormais que "le grand espoir qui s’était levé pendant le Covid d’une redéfinition des priorités économiques" ait été balayé. "On aurait pu penser que nous entrerions dans une véritable économie mixte avec des secteurs protégés, la santé, l’éducation… En réalité, l’Europe, les marchés ont décidé de poursuivre leur fuite en avant."

publié le 16 mars à 17h55, Orange avec 6Medias

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