France

Réforme des retraites : dans une lettre à destination des syndicats, Emmanuel Macron se dit à l’écoute

Le président de la République, Emmanuel Macron, a répondu, par le biais d’une lettre que TF1/LCI s’est procurée, aux principaux syndicats réclamant une discussion avec lui, vendredi 10 mars.

À l’écoute. C’est la position que tient Emmanuel Macron, président de la République, vis-à-vis des syndicats, bien décidés à faire plier l'exécutif sur le sujet de la réforme des retraites. Dans une lettre en réponse aux syndicats demandant une discussion, que TF1/LCI s’est procurée, le chef d’État affirme qu’il tient à conserver un dialogue avec les acteurs sociaux, “comme [il l’a] fait depuis 2017”.

"Le Gouvernement est, comme il l'a toujours été, à votre écoute pour avancer par le dialogue, trouver des solutions innovantes, sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable de notre régime de retraites”, a avancé Emmanuel Macron dans sa lettre. Preuve que si le dirigeant le français semble prêt à entamer des discussions, il ne pliera pas sous la pression des syndicats. Cependant, dans cette même lettre, le chef de l'Etat explique qu'il ne recevra pas les syndicats à Matignon. Il souhaite laisser le Parlement faire son travail, sans influencer l'hémicycle où est actuellement discutée la réforme des retraites.

Macron se dit alerte sur les angoisses des Français

Outre cette ouverture sur le dialogue, Emmanuel Macron avance un deuxième point dans sa réponse. Il se dit en effet conscient des “angoisses exprimées par de nombreux Français inquiets de ne jamais avoir de retraite” et “ne sous-estime pas le mécontentement” dont les différents syndicats professionnels et étudiants se font l’écho.

En parallèle de cette réponse, Olivier Dussopt, ministre du Travail, a annoncé le recours à l’article 44.3 auprès du Sénat. Dans les faits, cet article stipule que la Chambre concernée, ici le Sénat, doit uniquement voter pour le texte dans sa globalité en omettant les différents amendements, pour la plupart proposés par l’opposition. Cette manœuvre ferait gagner du temps au Gouvernement pour l’adoption de la réforme des retraites et balaierait toute idée de concession, malgré l’appel d’Emmanuel Macron au dialogue.

publié le 10 mars à 12h35, Orange avec 6Medias

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