Rarissime : un nid de ponte d'une tortue marine découvert sur l'île de Porquerolles
© Pixabay - image d'illustration - La tortue Caouanne est une espèce protégée qu'il est rare de voir pondre sur les cotes françaises.
Un nid de ponte de tortue Caouanne, une tortue marine protégée vivant en Méditerranée a été trouvé sur une plage de l'île de Porquerolles (Var). Un phénomène aussi rare qu'inexpliqué qui tend à se répéter ces dernières années.
C'est un événement qualifié "d'exceptionnel". Un nid de tortue Caouanne, une espèce de tortue marine vivant en Méditerranée, a été découvert samedi 15 juillet au matin sur une plage de l'île de Porquerolles (Var), rapporte BFMTV. Découvert après le signalement d'un agent de l'entreprise chargé du nettoyage des plages, le site de nidification a aussitôt fait l'objet de la mise en place de matériel de protection. Des barrières ont ainsi été installées pour créer un périmètre de sécurité autour du nid, situé sur une plage très prisée des touristes en été.
Cette ponte reste rarissime sur les côtes méditerranéennes françaises, même si ces deniers temps, d'autres cas similaires ont pu être observés, comme durant la nuit du 2 au 3 juillet dernier, sur une plage de Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes.
Un phénomène aussi rare qu’inexpliqué
Aussi appelée Caretta Caretta, cette tortue, pouvant mesurer jusqu'à un mètre de long pour un poids de 200 kg, ponds 80 à 130 œufs en deux à cinq sessions espacées de 15 jours, par saison de reproduction. Le cycle se répète ensuite tous les deux à quatre ans. Habituellement, c'est sur les plages de Grèce, Turquie, Libye ou Chypre en Méditerranée centrale ou orientale que cette espèce de tortue, protégée car menacée, décide d'effectuer ses pontes.
"L'Observatoire des Tortues Marines (OTM) constate depuis peu une activité de reproduction plus régulière avec une ou deux pontes avec éclosion de tortues marines sur le littoral français" explique l’instance dans un communiqué rapporté par nos confrères. Pour expliquer ce phénomène, observé aussi en Espagne et en Italie, les chercheurs de l'Observatoire se penchent sur plusieurs hypothèses comme "la hausse de la température de la Méditerranée, des courants, ou bien d'une tentative de l'espèce de coloniser de nouveaux habitats de ponte".
En attendant l’éclosion des œufs qui prend en moyenne 55 jours, les agents du Parc national de Port-Cros seront chargés de la surveillance du site, jour et nuit, aidés de la police municipale de Hyères et des services départementaux de l'Office français de la biodiversité.
publié le 16 juillet à 07h00, Kévin Comby, 6Medias