Qu’est-ce que le “sharenting”, une pratique dangereuse pour les enfants ?
© Árpád Czapp - Unsplash - Les personnes mal-intentionnées n'hésitent pas à modifier les photos partagées par les parents.
Publier des photos de ses enfants sur Internet n’est pas une pratique anodine. Les pédocriminels sont à l’affût.
Les parents ne voient généralement pas de mal à publier des photos de leurs enfants sur les réseaux sociaux. Pourtant, même des moments heureux peuvent se transformer en aubaines pour les utilisateurs mal-intentionnés.
Comme l’explique Le Point une étude britannique portant sur le “sharenting”, une contraction de “share” (partager) et de “parenting” (parentalité), a démontré que ces expositions à outrance ne sont pas sans risques. Selon elle, à l'âge de 13 ans, un enfant apparaît sur 1 300 photos publiées sur Internet. Si bien qu’à l'âge légal d'inscription sur les réseaux sociaux, son empreinte sur Internet est déjà importante. Une fois en ligne, les photos échappent aux parents.
Des photos modifiées et repartagées
Les pédocriminels récupèrent les photos et les modifient avant de les poster sur des sites illégaux, où défilent les clichés d’enfants parmi lesquels des bébés dans le plus simple appareil ou peu vêtus. L’hebdomadaire met également en avant le rôle de l'intelligence artificielle dans le détournement des photos. Elles parviennent à créer des vidéos réalistes, puisqu’elles sont en mesure de reproduire une voix ou des mimiques.
Pour éviter les dérives, mieux vaut trier ses abonnés ou mieux encore sécuriser l’accès à votre page ou compte et masquer les visages ou les signes distinctifs de vos bambins, si vous souhaitez publier des photos d’eux. Autre solution, éviter totalement de publier une photo de son enfant… une prudence qui fait de plus en plus d’adeptes.
publié le 11 août à 10h49, Cathy Gerig, 6Medias