Pyrénées-Orientales : un des plus beaux villages de France à la recherche d’habitants
© ANDBZ/ABACA - Le village fortifie de Villefranche-de-Conflent
Chaque année, le village de Villefranche-de-Conflent attire 800 000 visiteurs, mais malgré cette affluence touristique, la population permanente de la cité historique ne dépasse pas les 210 habitants. Le maire de la commune, Patrick Lecroq, lance un appel à l'aide selon Le Parisien.
Villefranche-de-Conflent, un village inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO grâce au réseau Vauban et membre des plus beaux villages de France, connaît un déclin de sa population permanente. Le maire, Patrick Lecroq, a pris la décision d'agir. « Malgré l'attrait touristique indéniable de notre commune, qui accueille 800 000 visiteurs par an, nous constatons la fermeture de commerces et surtout une diminution du nombre d'habitants. Nous sommes donc déterminés à renverser cette tendance. »
Dans les années 1950, le village, principalement niché à l'intérieur des remparts de la cité fortifiée, abritait environ 600 habitants, un chiffre qui a chuté à 210 aujourd'hui. « Pratiquement 50 % des maisons sont désormais inoccupées, soit parce que les commerces ont pris toute la place au rez-de-chaussée, rendant l'accès aux étages impossible, soit parce qu'il s'agit de résidences secondaires qui ne répondent plus aux besoins de confort des jeunes générations », explique l'édile.
« Nous ne voulons pas devenir un village musée »
Le village, en plus de sa situation démographique précaire, se classe parmi les plus démunis du département, avec un revenu fiscal moyen légèrement supérieur à 13 500 euros, soit la moitié de la moyenne nationale. « En raison des difficultés liées à la rénovation dans notre village, avec des passages de camions restreints par les portes étroites et les contraintes des monuments historiques, de nombreux logements sont vieillissants et donc abordables, attirant parfois une population marginale en plus des résidents retraités », souligne Patrick Lecoq. Il aspire à insuffler une nouvelle dynamique, à attirer une population plus jeune et plus engagée dans la vie communautaire, pour renforcer les quelque quinze associations actives et le tiers lieu communal.
« Nous ne voulons pas devenir un village musée », lance comme SOS l'élu. Pour contrer cette tendance, il entreprend de contacter tous les propriétaires de logements vacants afin de comprendre leurs intentions : rénover ou vendre ? "Nous n'assumons pas le rôle d'agents immobiliers, mais nous souhaitons mettre en lumière les opportunités à saisir dans notre cité. Malheureusement, les agents immobiliers ne mettent pas toujours en avant cet aspect de notre village," déplore-t-il.
publié le 24 mai à 12h00, Ghyslain Le Roy, 6Medias