Punaises de lit : le ministre de la Santé refuse de céder à la panique générale
© Capture d'écran France Inter - Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, invité de France Inter mardi 3 octobre 2023
Invité de France Inter mardi 3 octobre 2023, Aurélien Rousseau a également alerté sur les risques d’"abus" réalisés par des "boîtes qui font payer 2 000 ou 3 000 euros" aux personnes touchées par la présence de ces espèces nuisibles.
Pour le gouvernement, le sujet des punaises de lit relève du funambulisme. Il s’agit à la fois d’afficher sa détermination à prendre des mesures tout en évitant d’entraîner la population dans une "panique générale". C’est ce à quoi s’est attelé le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, sur France Inter, mardi 3 octobre.
Le successeur de François Braun, en fonction depuis juillet dernier, a jugé qu’il n’y avait pas de "motif à panique générale" face à la recrudescence des espèces nuisibles observée ces dernières semaines. En revanche, il s’est inquiété des dérives potentielles. "Ce qui me préoccupe, c’est que les gens ne se fassent pas gruger avec des boîtes qui leur font payer 2 000 ou 3 000 euros", a-t-il alerté, se déclarant en faveur d’une "limitation des tarifs".
Face à l'inquiétude qui monte, Olivier Véran a annoncé sur RTL, ce mardi 3 octobre, la tenue d'une "réunion interministérielle" vendredi "pour regrouper l'ensemble des composantes compétentes et apporter rapidement des réponses aux Français".
Le gouvernement veut "amplifier" son "action"
Depuis plusieurs jours, de nombreuses vidéos prises dans le métro parisien, le train ou encore les aéroports, témoignent de la présence des punaises de lit. Selon une étude réalisée par l’Ipsos en juillet dernier pour l’Anses, près d’un foyer français sur dix est concerné. La classe politique s’est appropriée le sujet, réclamant des actions de la part du gouvernement.
Mercredi, la Première ministre Élisabeth Borne, interpellée par la cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot, a promis que le gouvernement allait "amplifier son action", rapporte BFMTV, reconnaissant une "angoisse" pour les Français. Une réunion avec "les ministères concernés" se tiendra dans "les prochains jours", a-t-elle annoncé. Le ministre des Transports, Clément Beaune, va également échanger avec l’ensemble des opérateurs publics mercredi.
publié le 3 octobre à 16h20, Antoine Grotteria avec 6Medias