France

Procès de Rédoine Faïd : l'identité d'un ancien bandit révélée par erreur au tribunal

Jeudi 5 octobre, le procès du braqueur Rédoine Faïd a été marqué par une scène de grand cafouillage. Un homme, qui comparaissait caché après avoir changé d’identité, a été filmé malencontreusement par les caméras à la barre.

Jeudi 5 octobre, un bug technique a provoqué la panique au tribunal, lors du procès du braqueur Rédoine Faïd. L’un des accusés, qui comparaissait caché, a vu son visage s’afficher devant des dizaines d’écrans géants dans la salle. L’homme de 48 ans avait changé de vie et d’identité avec sa femme et ses enfants, après avoir « balancé » une figure du grand banditisme corse, Jacques Mariani. Il avait révélé l’implication du bandit dans une affaire de double assassinat, explique Le Monde.

Depuis l’ouverture du procès en septembre à la cour d’assises de Paris, Philippe (prénom modifié) s’exprimait libre, sans être vu du public. Il était caché derrière un paravent de bois et la salle d’audience était évacuée à chaque suspension pour qu’il puisse sortir discrètement. À la barre ce jeudi, l’homme était interrogé pour avoir joué les intermédiaires entre Rédoine Faïd et Jacques Mariani dans un projet d’évasion de prison.

Des téléphones fouillés par les gendarmes

Soudain, le visage de Philippe est apparu à l’écran devant tout le public du tribunal. Pour une raison inconnue, la caméra à la barre n’était pas désactivée comme cela était prévu. Le public a commencé à chuchoter et à s’alarmer, raconte Le Monde, et la présidente de la cour n’a pas tout de suite compris la situation. L’avocate de Philippe, Clarisse Serre, s’est alors précipitée vers son client et a masqué son visage autant qu’elle pouvait. Face à ce cafouillage, l’audience a finalement été suspendue et la salle évacuée.

Les gendarmes ont ensuite été contraints de fouiller les téléphones de chaque spectateur et journaliste, pour empêcher la diffusion d’une photo de l’accusé sur les réseaux sociaux. Dès vendredi 6 octobre, le parquet de Paris a annoncé l'ouverture d'une enquête pénale pour comprendre comment une telle situation avait pu se produire.

publié le 6 octobre à 10h40, Caroline Celle, 6Medias

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