France

Précarité : un étudiant sur 2 a déjà sauté un repas par manque d'argent

© Charly TRIBALLEAU / AFP - (Photo d'illustration)

Depuis la pandémie, le nombre d'étudiants en situation de précarité augmente, s'alarme l'association Cop1 Solidarité étudiante, qui sort cette semaine une étude sur le sujet en association avec l'Ifop.

Alors que le gouvernement doit présenter la semaine prochaine son très attendu plan pauvreté, désormais nommé "Pacte des solidarités", l'association Cop1 Solidarité étudiante tire la sonnette d'alarme. "Ça fait trois ans que l’association existe (l'association a été créée en pleine crise du Covid, ndlr), on s’était dit que ce n’était pas censé durer… Mais la situation empire", déplore dans les pages du Monde son président Benjamin Flohic.

Dans une enquête menée par l’Ifop publiée mardi 12 septembre*, Cop1 constate que près d’un étudiant sur deux indique qu’il lui arrive de devoir limiter voire renoncer à des achats de denrées alimentaires (49%) face à l'inflation, soit bien plus que l'ensemble de la population française (25%). Pire, 46% des étudiants expliquent avoir déjà dû sauter un repas par manque d'argent (contre 28% pour l'ensemble de la population).

Face à la hausse des prix, les étudiants s'adaptent : 69% se tournent vers le hard discount, 73% se tournent vers les produits moins chers, comme les marques distributeurs et 36% assurent qu'ils pourraient avoir à se procurer des denrées alimentaires auprès d’associations.

Un quart des étudiantes n'ont pas toujours assez de protections hygiéniques

L'alimentaire n'est pas le seul poste de dépenses sur lequel les étudiants sont obligés de rogner. Près de la moitié d'entre font des efforts sur les divertissements et les loisirs (52%), l’habillement (52 %), l’aménagement du logement (49 %), les produits électroniques (45 %) ou encore l’hygiène et les cosmétiques (43 %). Près d'un quart des étudiantes (23%) avouent même ne pas toujours avoir suffisamment de protections périodiques.

Par ailleurs, 37% des étudiants affirment avoir du mal à payer leur loyer et 29% affirment qu'ils ne parviennent pas à payer leurs charges à temps.

*L'enquête a été réalisée auprès de 812 personnes, représentatives de la population étudiante française. Une consultation a également été menée auprès de 746 étudiants, bénéficiaires des services de l'association.

publié le 13 septembre à 11h51, Orange avec Media Services

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