Pouvoir d'achat : qu'est-ce que le jour de la "libération fiscale" pour les salariés français ?
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Concept repris par l'Institut Molinari, think tank libéral, le jour de la "libération fiscale" a été estimé cette année au mercredi 17 juillet, note BFMTV. Il correspond au jour où les prélèvements fiscaux obligatoires cessent d'impacter le pouvoir d'achat du salarié moyen en France.
Selon l'Institut Molinari, ce mercredi 17 juillet marque pour des millions de Français une "libération fiscale". Derrière ce terme, explique notamment BFMTV, se cachent des calculs du think tank libéral franco-belge, qui met en avant qu'à cette date, le salarié moyen français peut profiter pleinement de son salaire et travaille pour lui. À travers ces calculs, l'Institut pointe le taux important de prélèvements obligatoires sur le salaire moyen pour financer les services publics et prestations collectives, en comparaison à ceux de nos voisins européens.
"La France championne des prélèvements"
"La France est championne des prélèvements obligatoires en 2024", note l'Institut sur son site, indiquant que la Belgique arrive en deuxième position, et l'Autriche en troisième de cette "libération sociale et fiscale", jugée tardive. "Jusqu’à cette date, le salarié moyen célibataire n’a pas de contrôle direct sur l’affectation des fruits de son travail", souligne encore l'Institut Molinari, qui brandit le chiffre de 54% d'impact de la fiscalité sur le salarié moyen, en tenant compte des cotisations patronales, salariales, de l'impôt sur le revenu et de la TVA. Au total, le pouvoir d'achat des contribuables moyens en France serait réduit par 32 133 euros de prélèvements obligatoires.
Ce concept, introduit en 1948 par l'homme d'affaires américain Dallas Hostetler, puis en France par le lobby Contribuables associés, est encore critiqué pour sa méthodologie de calcul, basée sur les données de l'OCDE. Il pose par ailleurs problème à ceux qui pointent que ces prélèvements financent les services publics et sociaux nécessaires au bon fonctionnement de la société, et dont le salarié bénéficie également en tant que contribuable. Une vision économique loin de faire l'unanimité.
publié le 17 juillet à 15h58, Joanna Wadel, 6Medias