France

Pour s’habiller, les Français achètent à tout petits prix

© ANDBZ/ABACA - Les magasins de destockage, notamment, permettent aux Français de s'habiller en dépensant moins.

Quelque 71% des achats textiles réalisés par les Français en 2023 ont coûté en moyenne 15,6 euros, selon le baromètre Refashion des ventes de textiles et chaussures neufs.

Linge de maison, vêtements, chaussures : les Français privilégient les produits d'entrée de gamme. Selon le baromètre réalisé par Kantar pour le compte de Refashion, l'éco-organisme de la filière textile, les Français continuent à acheter des produits neufs, mais à des prix très bas. Ainsi, en 2023, 71% des achats de textile et chaussures ont coûté en moyenne 15,6 euros. 38% des achats l’ont été au prix moyen de 4,4 euros et 33% de 12,8 euros, précise l’étude, selon laquelle 20% des Français aux revenus modestes achètent uniquement des produits d’entrée de gamme.

Des petits prix accessibles grâce aux nombreuses solderies, mais aussi aux vendeurs en ligne sans magasins. Les Français optent pour ces achats à bas coût pour deux raisons : il s’agit de produits fonctionnels et de bon rapport qualité-prix. Parallèlement, les achats de produits moyens et haut de gamme sont généralement des achats "plaisir" plus exceptionnels. Ces bonnes affaires sont majoritairement réalisées sur les segments sous-vêtements et chaussures, où 54% des achats des Français sont réalisés à un prix inférieur de moitié au prix du marché, contre 30% pour le prêt-à-porter.

Inflation et protection de l’environnement

L’étude met également en avant le changement des habitudes de consommation. En 2023, en effet, le baromètre a indiqué un recul des ventes de 2,6% par rapport à 2022. Pour autant, les ventes de produits neufs (habillement, chaussures et linge de maison) ont tout de même atteint 3,2 milliards de pièces, soit 47 pièces par Français.

La baisse des achats textiles et de chaussures s’expliquerait en grande partie par l’inflation. Celle-ci contraint les Français à des arbitrages. "La déconsommation sur le marché de la mode est imputable en partie à l’absorption par les Français des hausses alimentaires les conduisant à couper d’autres postes budgétaires", explique l’institut de sondage Kantar. Mais 20% des sondés expliquent également avoir décidé d’acheter moins, dans un souci environnemental. Pour autant, la timide percée du marché de l’occasion ne suffit pas à expliquer le recul des achats de neuf en volume. Pour le moment, le marché de la seconde main représente à peine 4% des achats du secteur textile et chaussure.

publié le 12 juin à 12h20, Cathy Gerig, Medias

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