Pour ne pas payer de PV, ces automobilistes camouflent leur plaque
© ANDBZ/ABACA - Dans les grandes agglomérations, certains automobilistes camouflent leur plaque pour ne pas recevoir de contravention
Dans plusieurs grandes agglomérations, certains automobilistes masquent partiellement ou totalement leur plaque d’immatriculation pour ne pas recevoir de contravention.
À Paris, Marseille, Toulouse ou encore Bordeaux, certains automobilistes ont trouvé un moyen redoutable pour ne plus recevoir de PV en cas de véhicule mal garé. À l’aide d’un bout de carton, d’un tissu, ou de scotch, l'automobiliste masque partiellement ou intégralement les chiffres et lettres de sa plaque d’immatriculation. Une pratique qui s’intensifie peu à peu, notamment dans les grandes agglomérations, au point que les camouflages des plaques se partagent sur les réseaux sociaux.
Sur TikTok, un avocat parisien spécialisé dans la défense des automobilistes, rapporte le phénomène en expliquant que cela permet de contrer le système LAPI. En effet, dans de nombreuses villes françaises, les policiers municipaux qui rédigeaient autrefois les contraventions dans la rue, ont été remplacés par des véhicules équipés d’un système de lecture automatisée des plaques d’immatriculation (LAPI). Ainsi, en camouflant une partie (ou la totalité) de la plaque, la caméra ne peut “flasher” le véhicule et l'automobiliste n’est donc pas verbalisé, explique l'avocat.
À Toulouse, ça ne passe pas
Pour contrer la propagation du phénomène, la ville de Toulouse a décidé de passer en mode manuel. Lorsque “les ASVP repèrent ce type de véhicules aux plaques volontairement non visibles, ils le verbalisent manuellement sur place avec leur terminal”. L’amende est alors de 35 euros et peut monter jusqu’à 135 euros dans le cas où la plaque serait illisible, révèle 20 Minutes.
Pour rappel, le Code de la route stipule que “tout véhicule à moteur […] doit être muni de deux plaques d’immatriculation, portant le numéro assigné au véhicule et fixées en évidence de manière inamovible à l’avant et à l’arrière”. De plus, la loi indique que chacune des plaques doit être “maintenue dans un état d’entretien permettant la lecture des inscriptions qu’elle comporte”.
publié le 28 octobre à 14h50, Allan Doisneau, 6Medias