Plats préparés : les acteurs de l'agroalimentaire épinglés sur leur manque de transparence
© ABACA/Martin Bertrand - Illustration
Selon une étude de l'UFC-Que Choisir, publiée jeudi 28 mars, les industriels de l'agroalimentaire restent encore trop flous quand il s'agit de dévoiler l'origine des ingrédients des plats préparés.
Le secteur de l’agroalimentaire à nouveau épinglé par l’UFC-Que choisir. L’association de consommateurs s’est penchée sur la composition des plats préparés, et révèle, dans une étude publiée jeudi 28 mars, que l’origine de 69% de ces produits industriels reste aujourd’hui opaque. Selon les chiffres mis en avant par l’UFC, 47% des produits transformés qui parsèment les rayons de nos supermarchés n’indiquent aucune origine, et 22% affichent des mentions imprécises, telles que "origine UE" ou "non UE".
L’autre information notable de cette étude est que les céréales et les légumes sont de loin les plus concernés par ce manque d’indications : 84% de ces produits ne renseignent pas assez de détails sur l’origine de leurs ingrédients. Les viandes sont aussi concernées, dont la volaille, à 64%, le porc, à 38% et le bœuf, à 32%.
Certaines marques privilégient la précision, d’autres restent floues
Côté marques, l’UFC pointe Fleury Michon, qui n’affiche l’origine que d’un ingrédient sur cinq, ou encore Cassegrain qui, pour ses légumes en conserves, ne le fait que pour un ingrédient sur dix. On note tout de même quelques bons élèves, comme la marque de plats préparés Marie, avec l’origine de huit ingrédients sur dix détaillée, et Bonduelle, précise sur l’origine de d’un légume sur deux.
Concernant les mesures envisagées par le gouvernement pour changer la donne, l’UFC-Que choisir avertit : le futur affichage de "l’Origine-infos", détaillant brièvement le contenu des produits industriels, restera "sans effet s’il reste volontaire".
publié le 28 mars à 11h01, Joanna Wadel, 6Medias