Orange avec AFP-Services, publié le mercredi 28 août 2019 à 13h46
Cela menace la structure du littoral, alerte la municipalité qui rappelle que ramasser les galets est interdit et passible d'une amende de 90 euros.
La municipalité d'Étretat (Seine-Maritime) tire la sonnette d'alarme : sa plage se vide de ses galets. Le geste de ramasser un galet pour emporter un souvenir de ses vacances peut paraître anodin mais il menace la structure même du littoral.
Rempart naturel contre l'érosion maritime, les galets protègent Étretat contre les tempêtes.
"Les gens disent toujours qu'ils n'en prennent que cinq ou six, mais multiplié par les milliers de visiteurs...", a déploré Étienne Hamel, conseiller délégué à la ville d'Étretat, en charge du littoral, sur France Bleu Normandie. Ainsi, avec l'afflux de touristes et vacanciers, c'est entre 300 et 400 kg de galets qui sont ramassés tous les jours en été. "Il y a un volume de trois mètres qui sont partis", relève Étienne Hamel. Chaque année, la ville accueille un million de touriste.
Ramasser des galets est pourtant interdit en Normandie depuis 1975. La municipalité d'Étratat a décidé de placarder des panneaux d'interdiction le long du littoral dans plusieurs langues afin que nul n'ignore la loi. Une amende de 90 euros est prévue pour tout contrevenant.
L'association Touche pas à mes galets note toutefois que la diminution des galets est également due aux vents de sud-ouest dominants et aux changements de courants qui en emmènent au nord, vers la plage de Fécamp.