France

Pigcasso, le cochon qui peignait des toiles rapportant des milliers d’euros, est mort

La truie originaire d’Afrique du Sud avait rapporté plusieurs milliers d’euros à sa propriétaire, réinvestis dans un refuge pour animaux sortis de l’abattoir. Un de ses tableaux avait atteint le prix record de 23 000 euros.

Triste nouvelle pour le monde de l’art animalier. Pigcasso est morte ce jeudi 7 mars. Pour les non-initiés, Pigcasso était une truie de huit ans, artiste depuis sa sortie de l’abattoir. Le Parisien rapporte les propos de sa propriétaire sur Instagram : "De l’abattoir à l’artiste animalier la plus accomplie de l’histoire, ta vie a été tout simplement extraordinaire".En effet, Joanne Lefson a adopté Pigcasso et sa sœur Rosie en 2016 alors que les deux porcelets n’avaient que quelques semaines et étaient destinés à l’abattoir. Elle a ainsi ouvert une ferme refuge à Franschhoek. Selon sa propriétaire, Pigcasso a été mise à la peinture après que Joanne se soit rendu compte que les pinceaux étaient les seuls objets qu’elle ne détruisait pas. Elle lui a alors appris à tenir un pinceau et elle s’est mise à peindre, en signant elle-même ses créations ! Joanne Lefson lui trempait le groin dans de l’encre de betterave avant de le coller sur un coin de la toile.

Une activité loufoque qui met l’accent sur la cause animale

Si certains peuvent trouver ridicule de faire peindre un cochon, et surtout de vendre ses toiles à plusieurs milliers d’euros, ainsi que de les exposer dans plusieurs galeries à travers le monde, l’œuvre de Pigcasso a servi à mettre en avant la cause animale dans les abattoirs. Comme sa propriétaire le raconte sur Instagram dans un poste hommage à sa truie : "Tu as aussi inspiré des millions de personnes à reconnaître les animaux d’élevage comme des individus sensibles qu’ils sont – chacun digne de notre empathie et de notre compassion".

La truie de huit ans est morte prématurément (l’espérance de vie d’un cochon étant entre 15 et 20 ans) suite aux manipulations et modifications qu’elle aurait subies dans la ferme d’élevage industrielle dans laquelle elle est née. Joanne Lefson explique sur son site que ses deux pattes arrière ont commencé à boiter à cause de la calcification du bas de sa colonne vertébrale. La truie aurait en plus été atteinte de polyarthrite rhumatoïde chronique.

publié le 9 mars à 17h29, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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