Pierre Palmade : l’humoriste seul responsable de l'accident, le bébé de la passagère est mort avant l'accouchement
© Roses Nicolas/ABACA - Le bébé de la passagère, dont le véhicule a été percuté par Pierre Palmade au mois de février, est mort avant l'accouchement.
Trois experts agréés par la Cour de cassation ont remis une expertise début août à la juge d'instruction en charge de l’affaire Palmade, selon les informations du Parisien. Ils expliquent que le bébé porté par la femme de 27 ans ne présentait pas de signe de vie à la naissance. Un autre rapport indique également que le comédien est le seul responsable de son accident.
C'était une expertise très attendue, et qui pourrait revoir les charges qui pèsent à l'encontre de Pierre Palmade. Selon Le Parisien, jeudi 21 septembre, la juge d'instruction chargée de l'affaire dans laquelle l'humoriste a percuté une voiture en sens inverse le 10 février dernier, avec une femme enceinte, son beau-frère et son neveu à bord, a reçu le 8 août dernier les résultats d'une expertise cruciale. Trois experts agréés par la Cour de cassation, un médecin néonatalogue, un médecin légiste et un pédiatre des hôpitaux, se sont en effet penchés sur le bébé que portait la femme âgée de 27 ans dans la voiture percutée par Pierre Palmade, près de Villiers-en-Bière, en Seine-et-Marne.
Le futur bébé, une petite fille, est-elle née vivante ou est-elle morte avant l’accouchement ? Selon ces experts, l'enfant était bien viable à la naissance. Né à presque 28 semaines de naissance, il était certes prématuré, mais c'est un mois au-delà du seuil de viabilité. Son poids était aussi supérieur à 500 g., rappellent nos confrères. Cependant, les experts affirment que l'enfant n'a pas présenté de signes de vie extra-utérine. "L’état clinique observé chez l’enfant immédiatement après son extraction du corps utérin maternel est clairement et indiscutablement celui d’un état de mort constituée : pas de réactivité motrice, pas de mouvement spontané réflexe de respiration", décryptent-ils.
Un autre rapport conclut à "une faute de conduite"
Les experts vont même plus loin dans leur analyse en précisant que l'état de mort de l'enfant était déjà constitué "dans les dernières minutes de grossesse". Un rythme cardiaque a bien été relevé à cinq reprises, mais il était "sans incidence vitale" puisqu'il était sous le seuil de 60 battements par minute. "Une telle reprise d’activité cardiaque spontanée, après plus de 15 minutes d’un arrêt total, n’est pas constitutif d’un état de vitalité permettant de définir la vie", jugent encore les experts. Il n'y a pas eu non plus de "signes de vie extra-utérine" après la naissance. Le collège d'experts ajoute que le bébé a "été victime d’une mort fœtale in utero dont la survenue peut être datée entre 21h50 et 22h10".
En revanche, ils expliquent que le décès est lié à une "hémorragie", causée par l'accident. Ces nouvelles données pourraient changer la qualification de la mise en examen de Pierre Palmade, et ainsi transformer les charges "d'homicide involontaire" en "blessures involontaires". Le Parisien a par ailleurs eu accès à un autre document, celui d'un autre expert qui a réalisé une expertise technique du véhicule. Il assure que l'accident est dû exclusivement à "une faute de conduite". Celle-ci est "caractérisée par un déport intégral dans la voie de sens opposé et une absence de reprise de trajectoire en correction", conclut-il. Ce rapport accable le comédien et humoriste puisque, ni la vitesse, ni l'état du véhicule ne sont en cause, mais seulement son changement de trajectoire. Selon l'expert, cet écart serait lié à "une correction disproportionnée d'un premier écart à droite". Enfin, la consommation de stupéfiants "constitue un effet aggravant de la situation". Pierre Palmade n'aurait, par ailleurs, jamais cherché à freiner.
publié le 21 septembre à 14h50, Xavier Martinage, avec 6Medias