France

Périphérique parisien bloqué, descente de militants sur les rails à Toulon : la mobilisation contre les retraites se poursuit

A l’annonce de l’utilisation de l’article 49.3 par le gouvernement, des rassemblements spontanés ont été organisés dans les rues de nombreuses villes françaises jeudi soir, et des violences ont été constatées. Ce vendredi 17 mars, le périphérique nord de Paris a été bloqué par des militants CGT, annonce BFMTV.

La contestation est montée d’un cran jeudi 16 mars, à peine deux heures après l'annonce de l'utilisation du 49.3 par la Première ministre Élisabeth Borne pour faire passer la réforme des retraites. Plusieurs manifestations se sont organisées spontanément, avec en marge, des violences, fait savoir BFMTV. La mobilisation se poursuit ce vendredi 17 mars, avec, entre autres, le blocage du périphérique nord de Paris.

“Ni 67, ni 64, la retraite, c’est 60 ans !” Le message affiché en gros sur la banderole rouge est clair. Ce vendredi matin, des centaines de militants CGT se sont rassemblés et bloquent le périphérique nord de Paris en signe de protestation contre la réforme des retraites. Une action revendiquée par la CGT Paris : “Contre les blocages du gouvernement, les points de blocage se multiplient”, indique-t-elle dans un communiqué. Promettant, outre porte de Clignancourt, des barrages filtrants aux points d’accès du périphérique porte de Montreuil et d’Italie. L’action rassemblait plusieurs centaines de manifestants. L'opération a pris fin dans la matinée avec l'évacuation des manifestants par les forces de l'ordre.

À Toulon, dans le Var, la riposte des syndicats se fait également sentir, notamment sur le secteur des transports. À l’appel de l’intersyndicale, plusieurs manifestants se sont réunis dans la rue pour dénoncer l'utilisation du 49.3. L’action s’est intensifiée plus tard puisque les manifestants ont investi les rails de la gare de Toulon. Le trafic ferroviaire est donc momentanément interrompu, tandis que l’accès à la gare est limité, d’après Var-Matin.

Paris, Rennes, Lyon… des violences dans plusieurs villes de France

La veille, des violences ont émaillé la France, en marge des rassemblements qui se sont constitués après l’annonce de l’utilisation du 49.3. À Paris, plusieurs milliers de personnes s’étaient réunies, place de la Concorde, avant d’être évacués en raison d'un départ de feu au niveau du chantier de restauration de l'obélisque. Des poubelles et des véhicules ont été incendiés dans les quartiers voisins.

Nantes, Rennes, Marseille et Lyon ont aussi été le théâtre de violences. Des poubelles et des tas d’ordures, non ramassés par les éboueurs en grève, ont été incendiés. Des tirs de cocktails Molotov et des tirs de mortier ont été faits en direction des forces de l'ordre. Des dizaines de vitrines ont été abîmées. A Lyon, les vitres de l'Hôtel de Ville ont été dégradées. Dans de nombreux endroits, les manifestants ont improvisé des barricades avec des barrières de travaux. Selon le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, 310 personnes ont été interpellées en France, dont 258 personnes à Paris.

publié le 17 mars à 08h49, Orange avec 6Medias

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