Percutée par un motard, la petite Kamilya est morte
© Capture d'écran BFMTV - Père de Kamilya
La fillette de 7 ans avait été percutée par un motard jeudi 29 août alors qu’elle traversait sur un passage piéton. Son père a annoncé son décès ce dimanche 1er septembre.
"Kamilya n’est pas décédée aujourd’hui, elle n’est pas décédée hier. Elle est décédée sur la route.” La fillette de sept ans est décédée ce dimanche 1er septembre, a annoncé son père lors du rassemblement prévu dans la soirée. Le discours a été retransmis par la chaîne d’informations BFMTV. Sa voix est grave mais ne tremble pas. "Même dans sa mort, elle n’a pas pleuré. C’est pour ça que je refuse qu’on pleure aujourd’hui, ou qu’on montre de la tristesse. Par respect pour elle."
La fillette avait été percutée par un motard jeudi 29 août alors qu’elle traversait sur un passage piéton, à Vallauris, Alpes-Maritimes. Si les voitures s’étaient arrêtées pour laisser passer Kamilya et son frère de 11 ans, le motard a remonté la file de véhicules en roue arrière avant d'heurter l'enfant.
"Elle n’a pas souffert"
Le conducteur, un jeune de 19 ans inconnu des services de police, a été interpellé et mis en examen pour "blessures involontaires". Le Parisien précise que l’enquête devrait être requalifiée dès lundi en "homicide involontaire", selon l’avocat de la famille, Me Nabil Boudi. Le motard a été placé sous contrôle judiciaire, malgré la réquisition du parquet de le placer en détention provisoire. Une décision que le père de famille n’a pas accepté dimanche matin : "Merci la justice française. À partir de demain, les citoyens qui n’ont pas été arrêtés en flagrant délit savent qu’ils peuvent rouler comme ils veulent, faire les fous sur la route, tuer. Aucun respect pour notre fille ni pour nous-mêmes", avait-il écrit sur Facebook.
Après la violence de l’accident, Kamilya souffrait de graves blessures, dont un traumatisme crânien et de multiples fractures. Elle avait été transportée à l’hôpital et plongée dans un coma artificiel. "Je remercie tous les médecins, ils ont fait tout ce qu’il fallait. Parce que déjà, à la base, ils savaient qu’il n’y avait pas d’espoir. On m’a dit qu’elle n’a pas souffert", a ajouté le père de famille. "Elle va maintenant se reposer en paix."
publié le 1 septembre à 19h59, Alexis Gail, 6Medias
