France

Paris : le "gaz hilarant" interdit aux mineurs dans les lieux publics

La préfecture de police de Paris alerte sur une recrudescence des cas de consommation de protoxyde d’azote par les mineurs. Cela leur sera désormais interdit, indique BFMTV.

Dès ce mercredi 3 mai, un arrêté de la préfecture de police interdit la consommation de protoxyde d’azote, aussi appelé "gaz hilarant", aux mineurs. Cette mesure s’applique sur la voie publique mais s’étend également aux établissements scolaires, aux lieux culturels ou encore aux stades, précise BFMTV.

L’interdiction prend effet dans la plupart des arrondissements de la capitale, notamment dans le secteur des Champs-Élysées, du Champ-de-Mars, de la place de la Bastille, de la Nation et de la République. La préfecture a en effet fait le constat d’une "recrudescence des cas" chez les jeunes, "parfois en dehors de tout contexte festif, accentuant la banalisation de son usage" et espère ainsi faire de la prévention.

Cet arrêté voit le jour à la suite d’une coopération entre les mairies d’arrondissement et la préfecture. Car la consommation de "gaz hilarant" n’est pas sans conséquence : "Ça crée des accidents. Une jeune femme a confondu le frein et l’accélérateur et a malheureusement écrasé quatre personnes", a rappelé Jeanne d’Hauteserre, maire du 8ème arrondissement de Paris.

Une "substance vénéneuse" aux lourdes conséquences

Une consommation poussée de protoxyde d’azote peut provoquer des troubles neurologiques, affectant notamment la motricité : "Ça peut aller de petits fourmillements jusqu’à des pertes motrices plus complètes", explique le Dr Guillaume Grzych, praticien hospitalier au CHU de Lille.

La préfecture de police rappelle que cette substance est la troisième plus consommée hors tabac et alcool, alors même qu’elle est inscrite sur la liste des "substances vénéneuses". Depuis 2019, le "nombre de cas évalués par le réseau d’addictovigilance" a été multiplié par 10.

publié le 3 mai à 18h25, Orange avec 6Medias

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