Paris : 39 membres de l’ultradroite, parmi lesquels des fichés S, interpellés dans la capitale
© Poitout Florian/ABACA - Photo d'illustration. Dans l’après-midi du samedi 10 février, 39 personnes, membres de la mouvance d’ultradroite, ont été arrêtées à Paris pour "participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations".
Trente-neuf personnes appartenant à la mouvance d’ultradroite ont été interpellées à la sortie du cimetière de Charonne où ils étaient venus commémorer Robert Brasillach, figure de la Collaboration, dans l'après-midi du samedi 10 février.
Coup de filet. Dans l’après-midi du samedi 10 février, 39 personnes, membres de la mouvance d’ultradroite, ont été arrêtées à Paris pour "participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations", a relayé franceinfo, citant le parquet de Paris. Plus précisément, d’après une source proche du dossier, le groupe a été interpellé à la sortie du cimetière de Charonne, aux alentours de 16 heures, alors qu’il venait de rendre hommage à Robert Brasillach, personnage de la Collaboration. Parmi les personnes appréhendées, des fichés S et des figures de la mouvance, à l’image de Gabriel Loustau associé au Gud et de Marc de Cacqueray-Valmenier, ancien leader du groupuscule des "Zouaves".
Plusieurs groupuscules dissous
Au moment de leur interpellation, au moins deux personnes étaient armées de béquilles. Plus étonnant, parmi les gens arrêtés, certains avaient l’interdiction de se rendre à Paris. Peu avant, le groupe avait été aperçu non loin de la manifestation syndicale contre l’extrême droite qui se tenait place de la République. Ces dernières années, Marc de Caqueray-Valmenier, pas encore âgé de 25 ans, avait été condamné et incarcéré. Placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’affaire portant sur l’agression des militants de SOS Racisme lors d’un meeting d’Éric Zemmour durant la campagne présidentielle, en décembre 2021, il est actuellement mis en examen.
Ce n'est pas la première fois que des membres de l'ultradroite sont interpellés. En novembre 2023 déjà, 13 personnes parmi lesquelles 7 fichées S d'ultradroite avaient été arrêtées dans la capitale, après avoir tagué des croix gammées dans le 18e arrondissement de Paris. Aussi, après avoir tenté d'organiser une soirée intitulée "Qu’ils retournent en Afrique" en février 2023, en référence à l'attaque raciste du député Rassemblement national Grégoire de Fournas, l'association lilloise d'ultradroite La Citadelle a été dissoute mercredi 7 février en Conseil des ministres. Quelques mois plus tôt, c'est la Division Martel, un autre groupuscule, qui avait été dissoute.
publié le 11 février à 09h00, Nathan Hallegot, 6Medias