France

Panneaux de villages retournés : cet étonnant mouvement qui gagne toute la France

Dans plusieurs communes, les habitants découvrent les panneaux du nom de leur ville retournés. Il s’agit d’une opération "On marche sur la tête" menée par plusieurs syndicats agricoles, rapporte Midi-Libre ce jeudi 23 novembre.

De l’Hérault à l’Aveyron, du Gard à la Lozère… Dans une série de communes à travers la France, les panneaux d’entrée de villes sont fréquemment retournés. Le phénomène dure depuis plusieurs semaines déjà et n’est pas sans revendications. À chaque fois, un slogan est inscrit dessus : "On marche sur la tête". Selon Midi-Libre jeudi 23 novembre, les jeunes agriculteurs (JA), le syndicat agricole majoritaire, et la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) ont revendiqué ces opérations d’envergure nationale.

"Les panneaux n’ont pas été dégradés, ils ont été dévissés et installés dans le mauvais sens", détaille la gendarmerie auprès de nos confrères de France Bleu Alsace. Avec ces actions, les agriculteurs veulent interpeller l’opinion publique concernant les nouvelles règles imposées à la profession. La nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) mise en place depuis cette année au sein de l’Union européenne est notamment dénoncée. Les agriculteurs mettent également en cause la taxation sur le gazole agricole (GNR) ainsi que les retards de paiement des aides européennes. Une manifestation de tracteurs est d’ailleurs prévue ce jeudi dans plusieurs villes de France.

Des "injonctions contradictoires"

"On demande et on met en avant une souveraineté française et en même temps, on impose aux agriculteurs de plus en plus de normes franco-françaises qui viennent s’ajouter aux normes européennes", a expliqué auprès de France Bleu Hérault, Rémi Dumas, viticulteur héraultais et vice-président national des JA. Dans un communiqué relayé par Midi Libre, les syndicats agricoles dénoncent également une situation financière qui se dégrade pour les agriculteurs : "Nous ne pouvons plus faire face à l’augmentation des taxes et des charges dans tous les domaines."

Dans ce communiqué, les JA et la FNSEA fustigent enfin les "injonctions contradictoires" et autres "des décisions court-termistes ou basées sur une idéologie qui ne prend même pas la peine d’en référer à la science, ni même à la réalité de notre modèle agricole".

publié le 23 novembre à 12h06, Inès Cussac, 6Medias

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