Pacte enseignant : en rogne, les profs dénoncent les pressions subies pour le signer
Des professeurs ont raconté à RMC les techniques employées, depuis la rentrée scolaire, pour leur faire signer le pacte enseignant dont ils ne veulent pas.
Selon une enquête du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN), aucun pacte n’a été signé dans 30 % des collèges et lycées. Des enseignants racontent à RMC les méthodes employées par certains chefs d’établissements des quatre coins de la France afin d’améliorer ces chiffres. Certains parlent de pression, quand d’autres vont jusqu’à évoquer le chantage.
Un prof dit être tombé des nues quand il a appris, le jour de la pré-rentrée, que dans son collège “les projets de sortie seraient soumis à l’accord du chef d’établissement, qui donnerait des avis défavorables si on n’a pas de solution pour être remplacé. C’est-à-dire des collègues qui signent le pacte”, détaille un prof d’histoire-géographie qui emmène généralement ses élèves à Oradour-sur Glane (Haute-Vienne), où les habitants ont été massacrés par les nazis le 10 juin 1944.
“C’est clairement du chantage”
Près de Strasbourg, dans le Bas-Rhin, des professeurs ayant refusé estiment avoir été sanctionnés au travers de leur emploi du temps, “plein de trous” et donc jugé “mauvais”. Un problème auquel des solutions pourraient être apportées moyennant la signature du pacte, dénonce un professeur d’anglais. “C’est clairement du chantage, n’ayons pas peur des mots”, lâche-t-il.
Du côté du ministère de l’Éducation nationale, contacté par la radio, on est formel. Aucune consigne nationale susceptible d’engendrer des pressions ou encore l’annulation de projets scolaires n’a été donnée.
publié le 15 septembre à 15h02, Cathy Gerig, 6Medias