"On a limité la casse" : quinze ans après, ils doivent rembourser leurs indemnités de licenciement
À Saint-Lô (Manche), douze salariés s’étaient fait licencier à la suite de la liquidation de leur entreprise. Leur licenciement annulé, 15 ans plus tard, ils doivent désormais rembourser les indemnités touchées, comme le rapporte Ouest-France.
Ces anciens salariés de la société Lebrun n’en reviennent toujours pas. Après avoir été licenciés à la suite de la fermeture de leur entreprise en 2008 à Saint-Lô (Manche), les douze employés avaient reçu des indemnités de licenciement en 2011. Mais coup de théâtre : en mars 2023, ils apprennent que la cour d’appel de Rouen a invalidé les licenciements pour irrégularité de procédure, comme le rappelle le quotidien Ouest-France, le 2 janvier 2024.
Certains d’entre eux avaient donc commencé à rembourser, des sommes souvent importantes et comprenant également les dommages et intérêts. Là encore, la situation a une nouvelle fois évolué au cours de l’été 2023 : "On a appris que le mandataire judiciaire renonçait à récupérer les indemnités de licenciement, mais seulement les 2.000 euros de dommages et intérêts", explique l’un des anciens salariés. Une bonne nouvelle mais pour certains, les sommes déjà remboursées ne sont pas négligeables, malgré un étalement des remboursements.
"On est condamné"
"On a limité la casse sans être soulagés pour autant", estiment deux anciens salariés qui avaient remboursé respectivement 3.000 et 2.600 euros, à l’instar de nombreux collègues. "Sur les 1.000 euros que j’avais déjà versés, on m’en a rendu un peu plus de 600 car j’ai eu environ 300 euros de frais d’huissier", explique l’un des deux salariés. "Et on en a eu des frais depuis tout ce temps."
En 2024, l’affaire devrait encore connaître des rebondissements. L’avocate des ex-salariés porte l’affaire devant la Cour de cassation, afin de contester la décision de la cour d’appel. "On a perdu notre boulot et on est condamné", concluent les salariés.
publié le 3 janvier à 10h12, Laureline Chatriot, 6Medias
