France

Occitanie : les agriculteurs appellent à une nouvelle manifestation jeudi 18 janvier

© Alexis Jumeau/ABACA - La FNSEA appelle à une nouvelle manifestation le jeudi 18 janvier.

Après la manifestation régionale mardi 16 janvier où la préfecture de la région Occitanie n’a rien cédé, la FNSEA appelle à une nouvelle mobilisation jeudi 18 janvier. Face à l’absence de réaction des acteurs publics, les agriculteurs prévoient de bloquer les autoroutes.

“On va monter d’un cran la mobilisation”, les mots de Laure Serres relayés par La Dépêche sont sans équivoques. Présidente de la FDSEA 31 (Fédération Départementale des Syndicats d'Exploitants Agricoles de Haute-Garonne), elle appelle les agriculteurs à une nouvelle manifestation à Toulouse jeudi 18 janvier. Après le premier épisode mardi 16 janvier, elle a été exaspérée par “l’absence totale d’avancées” lors de la réunion avec le préfet de la région Occitanie. Alors qu’elle finit d’organiser le nouveau blocage, l’agricultrice veut frapper un grand coup : “Si on continue à faire des choses qui ne marquent pas l'esprit des gens, on continuera à ne pas être entendus. Tous les agriculteurs sont mobilisés pour ce blocage."

Selon les informations de France Bleu Occitanie, des opérations sont prévues pour bloquer les autoroutes où une action est notamment prévue sur l’A64 au niveau de Carbonne "entre les sorties 26 et 27" selon Jérôme Bayle, membre de la FDSEA 31. D’autres départements devraient suivre comme l'Aude, les Pyrénées-Orientales et le Tarn. Pour rappel, les agriculteurs exigent un accès facilité aux moyens de production, en particulier à l’eau. Ils réclament également la baisse des réglementations environnementales ainsi que la dénonciation des clauses miroirs, une mesure imposant les mêmes règles d’importation aux différents acteurs européens.

Des tonnes de déchets à ramasser

Face à la recrudescence des manifestations à Toulouse, Jean-Luc Moudenc a mis en garde la FRSEA dans un post publié sur X le mardi 16 janvier. Le maire de la ville déclare "qu'elle ne tolérerait pas des dégradations à l'image de celles du 22 novembre. Le cas échéant, nous serons amenés à vous facturer toute dégradation l'espace public généré par cette manifestation revendicative". Adressé à la Fédération, le courrier a été signé par Pierre Esplugas-Labatut, adjoint au maire en charge des affaires juridiques.

Si un millier d’agriculteurs (2 000 selon les syndicats agricoles) et près de 400 tracteurs se sont réunis dans la Ville Rose pour protester mardi 16 janvier, l’heure était au ramassage après les déversements devant certaines administrations de tonnes de déchets. Du foin, du fumier, du compost, des pneus, les détritus trônaient devant la Cité Administrative ou des entrées de parking notamment.

publié le 17 janvier à 17h24, Quentin Martins, 6Medias

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